le petit caderoussier juillet 1927

15 juillet 2019

JUILLET 1927

LE PETIT CADEROUSSIER
 
Bulletin Mensuel

Lisez et faites lire Conservez chaque Numéro
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SOCIETE DE LA BONNE PRESS DU MIDI
à VAISON (Vaucluse)

 
Le Petit Caderoussier
— : —
 Caderousse, 10 juin 1927
 Mes chers Paroissiens,
Le correspondant dont je vous communiquai la lettre de mois dernier ajoutait : « Mais les parents n’ont pas toujours assez de courage pour ne donner que de bon exemples à leurs enfants ». Hélas ! C’est là qu’est le mal. Oui ! C’est le courage et le courage seul qui manque à beaucoup de parents. J’ai souvent l’occasion de causer avec bon nombre d’entre vous. Je saisis cette occasion au vol car je suis convaincu que l’apostolat individuel est le meilleur du moins à notre époque surtout à Caderousse. Or combien de paroissiens m’ont fait leurs confidences sans que je les sollicite et ces confidences avaient tout l’air d’être des excuses. On s’excusait mais de quoi donc ? De n’être pas les chrétiens qu’on aurait dû être et la raison ? Je vous la donne dans un mot qui ne vient pas de moi, je la tiens d’un bon vieillard qui lui aussi s’excusait. Je vous le cite ce mot tel que j’ai pu le saisir. Ce vieillard me répondit donc à un amical reproche que je lui faisais : « Qué voulès Moussu lou Curat sian de vergougnious ».
Je vous le demande, mes chers paroissiens ce bon vieillard n’avait-t-il pas raison ? Beaucoup d’hommes de femmes de ma paroisse ne sont-ils pas vergounious ? Et les vergougnious font-ils preuve d’un grand courage ? Ils auraient peut-être le courage de mortifier leurs passions de s’imposer des sacrifices pour être fidèles à Dieu et pratiquer la Religion, mais ils n’ont pas le courage de n’être pas des vergougnious.
C’est-à-dire ils n’ont pas le courage de fouler aux pieds le respect humain.
Ils ont peur du qu’en dira-t-on ; ils ont peur d’être montrés du doigt, ils ont peur de se singulariser en faisant ce que tous les chrétiens devraient faire ; ils ont peur de marcher contre la mode. Comme ils disent, puisque d’après eux, la mode ne veut plus qu’aujourd’hui on aille à la messe et qu’on remplisse ses devoirs de chrétien. Et cependant, ces vergougnious gémissent, dans l’intérieur de leur conscience, de cette situation tyrannique, intolérable. C’est qu’ils croient encore et à Dieu et à la Religion catholique et au curé ; ils croient au ciel, ils croient à l’enfer, ils croient au jugement, ils croient à l’immortalité de l’âme. Dans leurs croyances, ils tremblent pour leur avenir éternel ; et ce ne sont pas les demi-savants d’occasion qui pourront leur enlever cette crainte par leur pédantisme et leur jactance ; ce ne sont pas, non plus des articles de journaux, écrits avec plus de haine que de talent et de science, qui sont de nature à les rassurer sur la vie future. Mais voilà ils sont vergougnious ; et parce qu’ils sont vergougnious, ils s’exposent à se damner eux-mêmes et leurs enfants qu’ils scandalisent, avec eux. Oh ! Mes chers paroissiens, comme je les plains ! Comme je voudrais leur venir en aide ! Comme je prie Dieu de les débarrasser de ce vilain cauchemar du respect humain ! Tout ce que j’ai entrepris depuis que je suis au milieu de vous, n’avait pas d’autre fin. Ai-je abouti à quelques résultats ! Autour de moi, on me le dit. Quoi qu’il en soit, ces résultats sont bien minimes. Aboutirai-je mieux dans l’avenir ? Mon correspondant termine sa lettre par cette phrase : « Vous saurez les y amener et vous aurez fait alors un grand pas vers ce qui vous tient tant au cœur : la conversion sincère de vos chers paroissiens ». Mon correspondant se trompe ici, car il n’y a ni habileté, ni talent qui puisse donner ce qui dépend de la grâce de Dieu. Il n’y a que Dieu qui puisse changer les cœurs ; qui puisse d’un vergougnious faire un vaillant chrétien sans peur et sans reproche.
 Votre Curé :
 Henri BLANC.
P.S. Comme vous pouvez le voir, chaque jour, la restauration extérieure de l’église est complètement terminée, et tous les frais sont payés. Je n’ai donc plus à solliciter votre générosité, sauf pour la statue de la bienheureuse Marie-Rose qui est en cours d’exécution. L’artiste m’a demandé 3000 francs et me promet un chef-d’œuvre. Allons, mes chers Paroissiens, encore un bon mouvement pour cette chère et gracieuse sainte qui est nôtre et qui nous devra sa protection.
 H. B.

Statistique Paroissiale
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Baptêmes.- Le 14 Mai – Madeleine Millet, fille de Paul Millet et de Jeanne Sève, demeurant au Perrussier. Le 15 Mai – Lucien Marquion fils de Lucien Marquion et de Augusta Bernard, demeurant aux ilons. Le 18 Mai, René Martin fils de Marius Martin et de Clémentine Point demeurant au quartier des Mians.
Décès. – Le 4 juin, Gabriel Dupeyre, décédé à l’âge de 87 ans, muni des sacrements. Nous adressons à sa famille nos sincères condoléances.
Morts d’il y a un an. – Le 16 juillet, Marie Dortindeguez, 81 ans.
 Le 26 juillet, Marie Roche, 70 ans.
 Le 31 juillet, Marie Millet, 87 ans.
 Le 31 juillet, Eugénie Roche, 72 ans.
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 HISTOIRE DE CADEROUSSE
CHAPITRE VIII
L’Abbaye de Saint Benoît
— : —
Les sujets ne tardèrent pas. Dès l’année suivante, trois jeunes filles demandèrent leur entrée au noviciat ; et bientôt la communauté se composa d’une douzaine de sœurs de chœur et de quelques sœurs converses. L’abesse adjoignit, alors, à sa communauté un pensionnat. « Le pensionnat de ce monastère, écrit l’abbé Berbiguier, s’est fort accrédité par la réputation que lui ont donnée les demoiselles qui en sont sorties, avec une éducation dont leurs familles ont eu lieu de s’applaudir (Mém. P. 30). »
Monseigneur de Tilly avait mis généreusement ses revenus à la disposition de sa sœur. Celle-ci en profita. Elle dépensa environ 400.000 fr pour l’acquisition de biens-fonds, pour la réfection et agrandissement des bâtiments. Mais c’est la chapelle surtout qui retient toute sa sollicitude. Cette chapelle que Mgr Alexandre de Fabri avait fait bâtir de ses propres deniers, et au-dessus de la porte de laquelle, à l’intérieur, on pouvait voir les armes de ce pontife et lire une inscription perpétuant la mémoire du bienfaiteur et la date de la consécration de l’édifice était dans un état lamentable. L’abesse Geneviève la rendit digne de l’Hôte divin qui l’habitait.
« La chapelle, nous dit l’abbé Berbiguier, consiste une salle de 5 toises de large, sur neuf de long (9m75 sur 17m55). Le sanctuaire en est séparé par une balustre de fer, à hauteur d’appui, très bien travaillée, dont les ornements sont dirés en or mat. L’autel est isolé à la romaine, en pierre de S. Didier, sculpté de bonne main, ainsi que le tabernacle et les adorateurs qui sont de bois dorés. Il y a un contre-autel adossé, où la messe de communauté se dit tous les jours, pour la commodité des religieuses, dont le chœur est par derrière, éclairé, comme la chapelle, par des vitraux de verre peint, surmontés des armoiries de Mgr l’Evêque, blasonnées scrupuleusement et aves soin. On voit des deux côtés de l’autel, deux obélisques, l’un élevé à la mémoire de M. le marquis de Tilly, maréchal de camp ; et l’autre, de Mgr l’évêque, son frère. Ils sont tous deux inhumés, avec leur sœur l’abbesse, dans un caveau voûté, sous l’autel, où chacun des trois a son tombeau de pierre à part… Du milieu du plafond de la chapelle, très enrichi de sculpture, pend un lustre de cristal de roche, donné par M. le marquis de Tilly, qui a fait d’ailleurs d’autres présents de grande valeur à la sacristie et à la maison. On y conserve son portrait, celui de Mgr l’évêque et celui de dom de Tilly, leur frère, religieux bernardin ». La rage révolutionnaire s’acharna contre ce bijou de chapelle, qui avait entendu, pendant quarante ans, les chants pieux de nos bénédictines et de leurs candides pensionnaires. Vendue, en suite, comme bien national, l’acquéreur ne recula pas devant la plus sacrilège des profanations : c’est maintenant une épicerie avec ses dépendances. Dans le fond, on a construit une montée d’escalier. Au premier étage, des chambres ; pour les diviser, des galandages qui ont affreusement coupé ces belles sculptures qu’admirait Berbiguier avec raison. Plus de trace d’obélisques. Où situer le caveau ? Dans une cave sans doute, car le sol sonne creux. Contient-il les trois dépouilles mentionnées plus haut ? Des fouilles seules permettraient de trancher la question. Les deux belles épitaphes gravées sur pierre tumulaire, à la louange du marquis de Tilly et de Monseigneur l’évêque, ne sont arrivés jusqu’à nous que par le manuscrit de l’abbé Berbiguier. Elles sont toutes deux dans un latin lapidaire. J’en donne la traduction.
 Ci-git Celui
Dont la renommée vola longtemps
Dont le souvenir ne périra jamais
Charles de Roussel, marquis de Tilly.
Commandeur de la garde de Louis XV
 Maréchal de camp
Membre des conseils secrets
Rare esprit politique, maître de ses passions
Tout entier à ses devoirs
Il fût agréable au Roi et à Dieu.
Il mourut le 4 des calendes de Mai 1771
 Agé de 63 ans
Ce monument de douleur
François, évêque d’Orange
Et Geneviève, abbesse de cette maison
L’élevèrent à leur frère bien aimé.
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Ici attend la résurrection
Le très cher et toujours regretté
Père dans le Christ.
Révérendissime et Illustrissime Seigneur François de Tilly,
 Pendant quarante ans, et plus, évêque d’Orange.
Il consola Sion et releva ses ruines ;
Il fit de son désert un lieu de délices ;
De sa solitude, le jardin du Seigneur.
Il mourut octogénaire le 30e jour de juillet 1775 (1).
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(1) Mgr de Tilly, évêque d’Orange de 1730 à Mai 1774, se démit de son évêché, pour se retirer à Saint-André-des-Ramières, où il mourut le 29 juillet 1775.
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Si l’abesse Geneviève eut grand souci de recruter des sujets et de relever les murs de son abbaye, elle eut plus souci encore de former des bénédictines dignes de leur vocation. Dès le début elle pressa vivement son frère, l’évêque d’Orange, de lui dresser des Constitutions s’inspirant de la règle de Saint-Benoît, conformes à l’esprit qu’elle voulait imprimer à son abbaye. Mgr de Tilly accéda volontiers aux désirs de sa sœur. Le 19 août 1756 il promulguait ce qu’il appelle lui-même des Déclarations pour servir de Constitutions aux Religieuses de l’abbaye de l’Assomption à Caderousse. Voici la lettre qui sert de préface à ces Déclarations :
« François de Tilly, par la grâce de Dieu et du Saint-Siège Apostolique, évêque d’Orange, abbé de Mazan et de Saint-Eusèbe, conseiller du roi en ses conseils.
« Trop malheureusement instruit de la décadence et de la ruine presque entière de notre monastère de l’Assomption, de l’ordre de Saint Benoît, à Caderousse, nous avons cru qu’il était de notre devoir d’y remédier incessamment, par le rétablissement de la règle du bienheureux patriarche Saint-Benoît ; et de raffermir par là l’édifice spirituel d’une communauté, que le relâchement et les abus avaient depuis longtemps ébranlé et presque mis à deux doigts de sa perte. C’est à quoi aussi nous avons été fortement sollicité par notre très chère sœur l’abbesse Geneviève de Tilly, nouvellement venue de son monastère réformé d’Iseure en Bourbonnais, sous le régime de la Congrégation de Saint Maur, qui, à cet effet nous a supplié de vouloir lui faire dresser des déclarations, capables de faire toujours mieux connaître l’esprit du bienheureux père Saint-Benoît, et de faciliter la pratique des rares vertus renfermées dans sa Règle, qui a formé autrefois tant de saints de l’un et de l’autre sexe, et dont les paroles ne sont qu’un rayon de la sagesse qui animait l’esprit de son saint Auteur.
« Souhaitant donc ardemment que le monastère de Caderousse soit la bonne ardeur de Jésus-Christ, et voulant en même temps concourir au zèle ardent aussi bien qu’aux pieuses intentions de notre susdite sœur, nous avons non seulement fait dresser les déclarations suivantes, mais nous en avons encore ordonné l’impression. Nous exigeons de plus, qu’elle les observe et fasse observer exactement aux religieuses de son monastère, auxquelles on donnera un exemplaire de l’impression que nous avons ordonnée, que nous approuvons comme authentique, et dont nous voulons, pour en empêcher la suppression, aussi bien que les changements qu’on pourrait y faire dans la suite, qu’il y ait deux exemplaires réservés, dont l’un sera remis dans notre greffe avec l’original, et l’autre déposé dans les archives du Monastère.
Donné à Orange, dans notre palais épiscopal, sans notre seing, celui de notre secrétaire et le sceau de nos armes, ce 12 Août 1756.

 + François, évêque d’Orange
Par Monseigneur
 Delourme, secrétaire ».
 H. B.

DE QUOI NOUS NOUS PLAIGNONS
— : —
Tu as lu la circulaire du Ministre au sujet de la fête nationale de Jeanne d’Arc, faisait Prosper à René le matin du 7 Mai ?
Oui – Cette fois, j’espère que vous serez satisfaits, vous autre catholiques. De cette circulaire, évidemment.
- Comment ? Tu n’as pas l’air enthousiasmé. Voilà pourtant plusieurs fois que le Président de la République reçoit au cours de ses voyages, les Evêques de la façon la plus aimable…
- Et nous en sommes ravis… Nul plus que nous ne désire la Paix, l’Union la véritable fraternité, la poursuite du progrès matériel et surtout moral pour le plus grand bonheur de l’humanité…
- Mais alors, de quoi vous plaignez-vous ?
- Regarde- Quoi ? Ce bâtiment- Et bien ! – Et bien il a été construit pour servir au culte catholique. Aujourd’hui, cette chapelle est désaffectée ! C’est-à-dire volée aux catholiques… Et pour les brimer davantage encore, on en a fait une salle de bal…
- On aurait pu, en effet, choisir autre chose.
Regarde encore – quoi donc ? – Cet autre bâtiment sur la colline en face. – Le séminaire – Oui, on l’appelle encore le séminaire. Il a été construit avec l’argent des catholiques… volé aussi. J’y étais… Aujourd’hui, c’est une caserne… et de chapelle où chaque matin nous faisons pieusement provision de forces pour mieux travailler et devenir meilleur, on a fait un manège.
 - C’est une goujaterie - Regarde encore – Le musée ? – Tu dis le musée. C’est musée depuis 1907, mais auparavant, depuis toujours, c’était l’évêché. Volé encore à ses légitimes propriétaires… et il y en a ainsi des milliers en France de séminaires, petits ou grands, collèges, presbytères, monastères, lieux de culte etc qui ont été volés par l’Etat, pillés, tantôt profanés, tantôt abandonnés, telle la Chartreuse, on préfère la voir tomber en ruines plutôt que de la rendre à ses propriétaires. Ce n’est pas français ! il y a plus.
- Vraiment ? – On a volé les morts. On a refusé d’appliquer leurs volontés suprêmes. L’argent laissé pour des messes a été mis sous séquestre. On a crocheté les coffres-forts des Fabriques, à l’imitation des cambrioleurs. On a volé les caisses de retraite pour la vieillesse d’un clergé réduit à demander la charité. C’est écoeurant. – La loi protège la prostitution, les filous peuvent édifier de scandaleuses fortunes, l’anarchie a pleine liberté de s’exprimer et de faire des prosélytes… mais si 3 citoyens veulent pratiquer à fond la chasteté, la pauvreté, l’obéissance, on les traque, pire que des malfaiteurs, ils n’ont pas le droit de s’associer, pas le droit d’enseigner et ce qu’ils possèdent, on le leur vole ; clarisses, carmélites visitandines, etc… en savent quelque chose.
C’est une honte ! Ce n’est même pas tout… comprends du moins, par cela, que nous avons trop de raisons de nous plaindre, de nous unir, de devenir très forts… Nous ne serons satisfaits que le jour où auront disparu les lois d’exception intolérables, contre les congrégations et que pour tout le reste, individus et sociétés catholiques jouiront des mêmes droits que les autres individus et les autres sociétés.
- C’est justice.
 François REGIS.
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ECHOS DE L’ACTUALITE

LES SEMAINES RELIGIEUSES ET LE PHONOGRAPHE

On a célébré récemment le cinquantenaire de l’invention du phonographe par Charles Cros. Ce fut, en effet, le 30 Avril 1877 que celui-ci déposa à l’Académie des Sciences le pli cacheté qui renfermait la description minutieuse de son « procédé d’enregistrement et de reproduction des phénomènes perçus par l’ouïe ». Ce pli fut ouvert et lu en séance publique le 3 Décembre 1877. Malgré son importance, il n’intéressa personne, et l’inventeur ne put réaliser l’appareil qu’il avait imaginé.
Quelques semaines avant l’ouverture du pli, l’invention avait cependant été annoncée au public. Le 10 octobre 1877, un ami de Cros, l’abbé Lenoir qui publiait des chroniques scientifiques dans la Semaine du clergé, avait donné, en effet, dans ce journal, un article rédigé en quelque sorte sous la dictée de Charles Cros, où le mot de phonographe était pour la première fois employé.
On ne lisait guère la Sema ine du clergé en France. L’article de l’abbé Lenoir ne fut pas plus remarqué que ne devait l’être la communication à l’Académie des Sciences. Mais la revue ecclésiastique était plus appréciée en Amérique que dans son pays d’origine. Il est vraisemblable qu’Edison, qui à cette époque, s’intéressait précisément au problème de l’enregistrement des sons, connut l’article de l’abbé Lenoir, car ce fut seulement le 19 décembre 1877, plus de deux mois après la publication de ce travail qu’il prit pour la première fois position, avec un brevet intitulé : Perfectionnement dans les instruments pour contrôler par le son la transmission des courants électriques et la reproduction des sons.
Tels sont les faits qu’à rappelés ces jours-ci le fils de l’inventeur, M. Charles Cros, dans un article du Mercure de France. Il est bon de les souligner et de remarquer la place qu’a tenue une modeste revue ecclésiastique de France dans l’invention du phonographe.

POUR LA SEPTIEME FOIS

La mode des cheveux coupés n’est pas une nouveauté, comme trop de femmes semblent le croire. Ainsi que toute autre mode, elle est, à l’exemple de l’histoire, un « recommencement ».
Dans un cours historique qu’il vient de publier, un érudit romancier, M. Gaston Derys, a entrepris de démontrer que c’est la septième fois dans l’histoire que la femme se fait couper les cheveux. A preuve, quelques exemples.
Les élégantes du XV° siècle qu’on appelait les Isabeaux, du nom de la néfaste Isabeau de Bavière qui régnait alors sur la France, et plus près de nous, les élégantes du temps du Directoire, surnommées les Merveilleuses, portèrent, pendant ces époques de décadence, des cheveux couts.
Ainsi, six fois déjà, les femmes ont fait repousser leurs cheveux.
Tout semble indiquer que nous allons connaître bientôt la septième fois.

 L’Armana Prouvençau.
L’ARGENT A LA CARRIERO
— : —
Un Martegau entendié toujours dire qu’à Marsiho semenavon l’argent, qu’à Marsiho jitavon l’argènt à la carriero, qu’à Marsiho nouni’avié qu’à se courba e prene. Aquéli prepaus d’aqui i’anavon pèr la tarnavello, talamen qu’un bèu jour, ma fisto, se diguè : « Marsiho es pas tant liuen ! anen vèire s’es verai ». E pèr la vilo partiguè.
Coume arribo à la porto d’Ais, aqui à l’Arc-de-ytiounfle, qu’es l’intrado de Marsiho, vous trouvarés que pèr asard (lis asard soun tant grand !) vai capita cinq franc davans si ped.
- An ! diguè lou Martegau, parèis que m’an pas menti… Mai d’abord qu’entre intra, lis escut de cinq franc barrulon pèr carriero, se cargave tant lèu, quand sariéu en Canebiero, pourriéu plus li pourta… Cargaren i louvidor !
E pòu ! emé lou pèd buto l’escut apereila… Soulamen finiguè pèr n’agué de regrèf, car de tout lou jour de Dieu noun trouvé plus uno espingolo.
 Lou CASCARELET 73
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DANS CE MOIS DE JUILLET
(Dates à remarquer)
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2 Juillet, Samedi. – La Visitation de la Sainte-Vierge à sa cousine Elisabeth.
C’est le jour où Elisabeth, inspirée par l’Esprit-Saint, prononça ces paroles de l’Ave Maria : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes et le fruit de vos entrailles est béni ».
3 juillet, dimanche. – Le Bienheureux Pierre de Luxembourg, qui a habité à Avignon et Châteauneuf-du Pape. Ses reliques sont dans l’église de Saint-Didier d’Avignon.
9 Juillet, Samedi. – Les 32 bienheureuses martyrisées à Orange pendant la Révolution, béatifiées par Pie XI le 10 mai 1925.
16 Juillet, Samedi. – Notre-Dame du Mont-Carmel. « C’est à cette livrée (le scapulaire) qu’on reconnaîtra mes serviteurs et mes enfants ». (Paroles de la Sainte-Vierge à St-Simon Stock en lui remettant le scapulaire).
22 Juillet, Vendredi. – Sainte Marie Madeleine.
26 Juillet, Mardi. – Sainte Anne, mère de la Bienheureuse Vierge Marie. La ville d’Apt se glorifie de posséder le corps de Sainte Anne.
29 Juillet, Vendredi. – Sainte Marthe. Elle a prêché la foi de Jésus-Christ à Tarascon et à Avignon. Dans cette dernière ville, elle a élevé la première chapelle en l’honneur de la Sainte-Vierge. Cette chapelle, par des accroissements successifs, est devenue la basilique de Notre-Dame des Doms.
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LES EPIS

L’été régnait. Déjà les moissons ondoyantes
 Se déployaient au loin en vagues jaunissantes.
Un épi, dans les airs avec grâce élancé,
Sur les autres épis dressait sa tête altière.
 Là, par les zéphyrs caressés
Et sur sa tige d’or mollement balancé,
Du haut de sa grandeur majestueuse et fière,
Il toisait ses voisins, inclinés vers la terre.
« Oui, lui dit l’un d’entre eux, choqué de ses dédains,
Tandis que nous plions sous le poids de nos grains,
Levez, levez bien haut votre tête splendide ;
 Vous le pouvez : vous n’avez rien dedans »
 Ainsi dans une tête vide
 La vanité se logea de tout temps.
 VILLEFRANCHE, le fabuliste chrétien

 Page d’Evangile

GARDEZ-VOUS DES FAUX PROPHETES
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TEXTE DE L’EVANGILE

(Les chiffres renvoient aux questions portant le même numéro d’ordre).
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples :
Gardez-vous (1) des faux prophètes (2) qui viennent (3) à vous sous les vêtements des brebis (4) et au-dedans sont des loups ravisseurs (4)
Vous les connaîtrez (5) à leurs fruits (7) cueille-t-on des raisins sur des épines ou des figues sur des ronces ?
Ainsi tout bon arbre fait de bons fruits et tout mauvais arbre fait de mauvais fruits.
Un bon arbre ne peut pas faire de mauvais fruits, ni un mauvais arbre faire de bons fruits (10)
Tout arbre qui ne fait pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu.
Vous les connaîtrez donc à leurs fruits.

EXPLICATION DU TEXTE

I. – Le camouflage des Faux-Prophètes.

1. Comment doit-on se garder des faux-prophètes ?
En évitant, dans la mesure du possible, de les fréquenter, de les voir, de les lire et de les entendre.
2. Quels sont ces faux Prophètes ?
Ce sont tous ceux que le démon envoie pour enseigner l’erreur. Car le démon aussi a ses apôtres, dans le monde.
Pour répandre une doctrine opposée à la vérité de l’Evangile, ils se servent, avec habileté, de tous les moyens : la parole, les conférences publiques, l’imprimerie qui fabrique toute sorte de publications et de journaux pervers, le cinéma, le théâtre et tout autre moyen d’enseignement.
3. Pourquoi les faux-prophètes viennent-ils à nous ?
Parce que le démon, et aussi les passions, leur inspirent une véritable ardeur pour aller propager le mal. Ils veulent imiter les vrais apôtres de Dieu qui emploient beaucoup de zèle pour remplir leur mission divine et enseigner la religion aux âmes.
Ainsi les faux prophètes, les apôtres de l’erreur, n’attendent même pas qu’on les interroge ; ils viennent à nous, sans mission, comme des intrigants et des intrus, semblables encore au charlatan qui ne garde pas sa marchandise, au fond d’une boutique, mais vient l’étaler, avec audace, aux yeux de tous, sur la place publique. Si les faux prophètes viennent à nous ; il faut donc bien nous garder d’eux.
4. Pourquoi viennent-ils sous des vêtements de brebis ?
Pour se faire accepter par les esprits droits et les âmes innocentes.
Le démon, qui est leur chef de bande, camoufle ses prophètes. Ceux-ci font les « bons apôtres » mais ces faux apôtres « au-dedans sont des loups ravisseurs » qui pour tromper les âmes simples et les arracher au bien, ont déguisé comme l’animal de la fable (La Fontaine) leur férocité naturelle sous l’extérieur le plus vertueux, le plus aimable.
Ainsi beaucoup d’hérétiques, condamnés par l’Eglise, eurent parmi les gens mal renseignés, une réputation de sainteté.

II. – Comment on reconnait les Faux-Prophètes

5. – Peut-on facilement reconnaître les faux-prophètes ?
Non, on ne peut pas toujours, facilement, les reconnaître, puisque leurs erreurs sont habilement présentées sous les apparences de la vérité.
Cependant le camouflage du loup déguisé en brebis, a beau être parfait, si l’on y regarde de près on voit, par exemple, dépasser « un bout d’oreille ». D’autre part on s’aperçoit que le nez du loup est noir tandis que celui de la brebis est rose, que les yeux du loup ont une vivacité et une vigueur sauvage que n’ont pas ceux de la brebis.
De la même manière on peut, malgré leur déguisement de bons apôtres, reconnaître les faux prophètes.
6. – Qui est spécialement chargé, dans l’Eglise de reconnaître les faux-prophètes ?
C’est le Pape d’abord et aussi les évêques ; ceux que le catéchisme appelle : « les Pasteurs légitimes » de l’Eglise.
Le pasteur ou berger d’un troupeau, garde ses brebis contre le loup ; ainsi le Pape et les Evêques gardent les âmes contre les faux-prophètes. Ce pouvoir de reconnaître l’erreur, Dieu l’a donné au Pape infaillible et aux évêques unis au Pape, quand il a dit : « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps » ou encore : « Qui vous écoute, m’écoute ».
7. – Existe-t-il un autre moyen de reconnaître les Faux-Prophètes ?
- Oui c’est de les reconnaître à leurs fruits, d’après une nouvelle comparaison de l’Evangile.
En effet on comprend facilement « qu’un bon arbre ne peut pas faire de mauvais fruits ni un mauvais arbre de bons fruits », que les épines ne peuvent pas produire des raisins ni les buissons, des figues.
De même quand on voit des hommes produire de mauvais fruits, c’est-à-dire répandre l’erreur et le mal, en doit facilement comprendre que ces hommes, malgré leur camouflage, sont des Faux-Prophètes.
Ainsi, sans être « Pasteurs de l’Eglise » ou bergers du troupeau, les simples fidèles, les brebis, peuvent aussi reconnaître les faux-prophètes, à leurs fruits.
8. – Quels sont ces mauvais fruits des faux-prophètes ?
- Ce sont leurs paroles, d’abord, et aussi leurs actes. Sont de mauvais fruits toutes les paroles ont aires à l’enseignement de l’Evangile.
9. – Les simples fidèles peuvent-ils, toujours facilement reconnaître ces mauvais fruits ?
- Non, car les apôtres du démon sont parfois très habiles pour camoufler non seulement leurs intentions, leur conduite et leurs actes, mais encore leurs paroles.
C’est pourquoi l’Eglise, infaillible, condamne, en les mettant à l’index les œuvres des faux-prophètes.
Pour n’être pas dévorés par le loup, les brebis doivent suivre leur berger vigilant. De même des catholiques doivent écouter la voix de leurs chefs spirituels.
St Paul écrivait aux chrétiens de Galatie « Quand un ange venu du ciel vous annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit excommunié ».
10. – Un bon arbre ne peut-il pas produire de mauvais fruits ?
Par lui-même, non. Cependant les bons fruits peuvent être gâtés par la grêle, le vent, les insectes etc.
Ainsi, l’église est un bon arbre qui ne peut produire que de bons fruits. Cependant les âmes, sanctifiées par l’enseignement de l’Eglise, peuvent se gâter.
Par contre, tandis que dans la nature, un fruit gâté ne peut pas redevenir bon fruit, dans l’ordre surnaturel, grâce à la puissance et à la miséricorde infinies de Dieu, une âme gâtée peut se convertir.
C’est ainsi que St-Paul autrefois persécuteur de l’Eglise naissante, loup ravisseur, comme le dit St-Augustin, fut converti sur le chemin de Damas et changé en brebis véritable.
Il avait été faux-prophète, il devint un bon et vaillant apôtre dont le nom demeure inséparable de celui du chef des Apôtre St-Pierre.

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 Fleur des Saints

SAINT VINCENT DE PAUL
Chez les Galériens
(Sa fête se célèbre le 19 Juillet)
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Vincent de Paul faisait l’éducation des enfants de M. de Gondi, général des galères royales. Dans cette maison, il entendit souvent parler de l’abrutissement physique et moral des malheureux galériens. Son cœur s’émut de compassion et il résolut de faire quelque chose pour le soulagement corporel et spirituel de ces pauvres forçats.
Avant tout il voulut se rendre compte par lui-même de quelle manière étaient traités ces hommes qu’on gardait quelque temps à Paris, avant de les conduire à Marseille pour les embarquer sur les galères du Roi. Il obtint facilement l’autorisation de les visiter dans leurs cachots.
Quel spectacle ! Dans ces sortes de cavernes profondes, obscures et infectes, il trouva des malheureux rongés de vermine, abandonnés à tous leurs mauvais instincts.
Que faire ? Il avait grande pitié de ces hommes qui étaient ses frères, disait-il, rachetés comme lui du sang de Jésus-Christ.
Il va trouver hardiment le général des galères et lui dit : « Je viens de visiter les forçats et je les ai trouvés négligés dans leur corps et dans leur âme. Ces pauvres gens vous appartiennent et vous en répondrez devant Dieu. En attendant qu’ils soient conduits sur les galères royales, il ne faut pas qu’ils demeurent sans secours et sans consolation. Confiez-les-moi ! »
Quelle sainte audace anime un cœur embrasé d’amour pour Dieu et pour ses frères !
Le général vénérant déjà M. Vincent comme un saint, lui donna pleins pouvoirs.
Alors, Vincent loue une maison au faubourg Saint-Honoré, la fait aménager et y fait transporter tous les forçats dispersés dans les différentes prisons de Paris. Il se fait quêteur pour soulager leurs souffrances corporelles ; il se fait apôtre pour racheter leurs âmes.
Il les visite tous les jours, il vit pour ainsi dire de leur vie, il leur parle de Dieu et de leur âme, il trouve des paroles qui vont droit à leur cœur et les touche, comme celles-ci :
« Mes bons amis, toutes forcées que soient vos peines, qui vous empêche de les supporter avec une résignation qui les rendra méritoires. Après tout, elles dureront peu, puisque, pour les plus malheureux d’entre vous, elles finiront avec la vie, qui n’est jamais longue. Enfin, à le bien prendre, il n’y a de vrai mal que le péché, de vraies peines que les peines éternelles, dont Dieu vous préserve ! »
Ces paroles, entendues pour la première fois par ces hommes, faisaient sur eux une impression profonde. Surtout la patience, la douceur, la charité de M. Vincent touchaient jusqu’aux larmes ces malheureux qui n’avaient été soumis jusqu’alors qu’au régime le plus dur et le plus impitoyable.
Aussi, la grâce de Dieu aidant, ils devinrent calmes et résignés. Tous firent des confessions générales et s’approchèrent de la Sainte Table, les uns pour la première fois, les autres après une interruption de plusieurs années.
Et leurs dispositions étaient telles que l’humble M. Vincent s’écriait en pleurant de joie : qu’il était plus grand pécheur qu’eux !
A la ville et à la cour, on ne parlait que d’un changement si merveilleux. Comment un seul homme pauvre et sans ressources pourvoit-il aux besoins de tant de malheureux ? Comment charme-t-il ces tigres et sanctifie-t-il ces démons ?
Tous ces questionneurs auraient trouvé la réponse à leurs interrogations dans ces paroles de Saint-Paul adressées aux habitants de Colosses : La charité cache tout, c’est-à-dire qu’elle excuse tous les défauts du prochain, elle croit tout, non par faiblesse et par crédulité, mais parce que celui qui aime est plein de confiance en ses frères, même les plus vils.
Elle espère tout ; le prochain fut-il très imparfait, l’homme aimant espère toujours le voir s’améliorer.
Et c’est parce que la charité de Vincent s’inspirait de celle de l’Apôtre, que cette charité accomplit des merveilles. Il excusait leurs défauts, les traitant avec bonté et même avec respect. – Il croyait à leur bonne volonté et aux moindres marques de repentir. – Il espérait fermement leur conversion et il l’obtint.
Ces malheureux galériens, voyant la grande charité dont Vincent les entourait et qui le poussait jusqu’à se faire pour ainsi dire forçat avec eux, ne purent résister à tant d’avances.
Ah ! Quelle leçon pour ceux qui ont ou qui se donnent la mission de moraliser le peuple ! Quel admirable exemple ils ont dans la foi et la charité du « bon Monsieur Vincent ! ».
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MESSE ET REPAS
Avez-vous remarqué que pour la messe il faut les mêmes objets pour un ordinaire ? Il y a d’abord une table ; c’est l’autel pour le prêtre, c’est la sainte table pour les fidèles. Et comme ce repas est un repas divin, les chrétiens ne se tiennent pas debout ou assis devant cette table, mais à genoux.
Pour les repas ordinaires, la table est souvent recouverte d’une nappe ; pour le repas eucharistique est de rigueur : l’autel même est recouvert de trois nappes. Au commencement de la messe, le prêtre ajoute encore une petite nappe, appelée corporal, parce qu’elle doit recouvrir le corps de Notre-Seigneur.
Quand la table est dressée, on dispose une assiette et un verre pour chaque convive. Dans les festins somptueux, ces objets sont parfois de matière précieuse, d’argent ou de vermeil…
Pour la sainte messe, le verre que nous appelons le calice et l’assiette qui se nomme la patène, doivent être dorés au moins dans la partie qui doit toucher directement le corps et le sang du Sauveur. Pourrait-il y avoir une matière trop précieuse pour contenir le Maître et le Créateur de tant de trésors ?
Mais pour un repas, il faut des aliments. Notre Seigneur a choisi pour son repas divin les aliments les plus ordinaires, qui se trouvent sur toutes tables, celle du pauvre comme celle du riche : du pain et du vin, mais ces aliments sont devenus la nourriture la plus sainte et la plus salutaire qui soit pour l’âme : le corps et le sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Voyez en effet ce qui est préparé pour la messe : une hostie, faite avec la plus pure farine de blé ; du vin pur de tout mélange, auquel le prêtre ajoute quelques gouttes d’eau, pour rappeler que sur le Calvaire, de la plaie ouverte par la lance du soldat, il sortit du sang et un peu d’eau.
N’est-ce pas significatif que Notre-Seigneur ait voulu que la messe fut un véritable repas ? Ne nous fait-il pas comprendre par là que de même que les repas ordinaires sont nécessaires à notre corps pour le fortifier, de même l’Eucharistie est nécessaire à notre âme pour lui donner la force d’avancer toujours dans la vie chrétienne ?
Et puisque ces repas ordinaires nous les prenons tous les jours pourquoi aussi ne prendrions-nous pas chaque jour ce repas divin, qui est la Sainte Eucharistie ?
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PAROLE REMARQUABLE
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Le maréchal de Luxembourg étant près de mourir, un de ses amis crut devoir lui parler de ses victoires si glorieuses : « Ah ! Monsieur, lui répondit-il, un verre d’eau donné au nom de Dieu est bien plus précieux ce moment que le grain de plusieurs batailles ».
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NOSTI VIEI DITOUN
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- Aqui ounte es lou gau, fau pas que la galino cante.
- Quau a d’argènt a de capèu, e di pu bèu.
- Quand i’a tant de capitàni, jeton la barco en terro.
- Souvènt au castèu l’on languis, quand dins la cabano se ris. 

LE COIN DES CHERCHEURS

I. Réponses aux devinettes de Juin.
N° 156 - Enigme : Oiseau ; N° 157. Charade : Bette-rave ; 
N° 158 – Suppression de lettres : coussin, cousin ;
N° 159 – Charade : Boisson.

II. Nouveaux jeux d’esprit.
N° 160 - Mélange de lettres (par un jeune musicien de Joncquières)
 Trois pieds composent ma structure.
 Je suis aride, chauve et dur de ma nature ;
 Mais, si l’on me prend au rebours,
 Je puis faire un vacarme à rendre les gens sourds.
N° 161. Enigme (envoi d’une institutrice en retraite).
 Je suis droite et ronde en affaire.
 J’ai les dehors polis ! J’allie à la douceur
 Une fermeté nécessaire
 Mais chaque pas qu’on me voit faire
 Est marqué par une noirceur.
N° 162. Charade (du Semeur de Mornas)
 La gamme t’offre mon premier,
 Ne juge pas mon dernier ;
 Que Dieu nous garde de l’entier !

 FIN 
 
 Impr. Bonne-Presse du Midi – Vaison Le Gérant N. MACABET