Le Petit Caderoussier Octobre 1923

4 août 2018

1re année OCTOBRE 1923 N° 10

LE PETIT CADEROUSSIER
 
Bulletin Mensuel

3 Fr. par ans
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SOCIETE DE LA BONNE PRESS DU MIDI
A VAISON (Vaucluse)

PREMIERE ANNEE OCTOBRE N° 10
 LE PETIT CADEROUSSIER
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Nos Fêtes Paroissiales

Fête de la Nativité de la Sainte Vierge (8 septembre). – La neuvaine préparatoire à cette fête nous fût prêchée par le R. P. Mialon, qui sut par sa parole toujours si éloquente, attirer chaque soir un auditoire plus nombreux.
A la 1re messe, l’assistance fut nombreuse et beaucoup s’approchèrent de la Sainte Table.
Des pains bénits furent distribués à tous les offices pendant lesquels les choristes exécutèrent de pieux cantiques.

Pèlerinage à N. D. de Rochefort. - Lundi 10 septembre eût lieu le pèlerinage traditionnel à N. D. de Rochefort. Une trentaine de pèlerins se rendirent en voiture vers ce sanctuaire béni. A notre arrivée, nous eûmes la messe de communions avec chants. Pour les différents offices de la journée, nous nous groupâmes avec les pèlerins d’Orange et de Piolenc. Cette journée fut très édifiante pour nous tous.

Pèlerinage à N. D. de Lumières. - Ce pèlerinage organisé pour les congréganistes de Ste Philomène eût lieu le lundi 17 septembre. Dès 5 heures du matin toutes ces fillettes étaient réunies sur la place de notre ville. A cause du mauvais temps, l’autobus qui devait nous conduire à Lumières n’arriva qu’à sept heures. Malgré cela nous eûmes le temps de passer une agréable journée. Aux vêpres, M. le Supérieur nous fit l’honneur de nous adresser la parole  ; en termes très élevés, il nous décrivit l’origine de ce sanctuaire et termina en nous suggérant quelques conclusions pratiques pour notre Paroisse.
Au retour, nous visitâmes la Fontaine de Vaucluse et retournâmes ravies de notre bonne journée.

STATISTIQUE PAROISSIALE
Du 25 Août au 24 septembre
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Baptême.- Ernest Pavier, demeurant quartier de la religieuse.
Mariage. - Le 29 août, M. Marcel Paget a épousé Mlle Thérèse Ruat. Les nouveaux époux habitent à la Berlie.
Nous leur adressons nos meilleurs vœux de bonheur.
Décès. - Le 8 septembre, Léonie Andrieux, épouse de Guigue, décédée à l’âge de 36 ans, après avoir donné le jour à un beau garçon. La défunte faisait partie de la congrégation de Ste Anne.
Le 19 septembre a été transféré dans notre cimetière, le corps de Marius Bernard, soldat décédé à Ludd (Palestine), le 27 août 1918.
Le 23 septembre ont eu lieu la messe corps présent et les funérailles de Mme Célestine Lurion, épouse Raymond (lectrice assidue au Petit Caderoussier), décédée à Marseille, à l’âge de 70 ans, après une longue maladie qu’elle supporta avec patience. Congréganiste de Ste Anne, elle reçut en bonne chrétienne les derniers sacrements.
Nos morts d’il y a un an. - Le 3 octobre, 1922, Jean Laplace.
Le 4 octobre 1922, Jean Paget.

ECHOS ET NOUVELLES
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Nos sept pèlerins de Lourdes sont retournés enchantés des belles cérémonies dont ils ont été témoins.
- Pendant les manœuvres qui s’effectuèrent dernièrement de Montélimar à Pujeaux, un aéroplane ayant eu une petite avarie au moteur se vit obligé d’atterrir dans notre territoire au quartier des Camp-Redon.
- Quelques jours après, un autre aéroplane venant de Meyence atterrissait dans l’île de la Piboulette. Le pilote, après s’être restauré et assuré le bon fonctionnement de son moteur, repartit dans la direction de Pau qui devait être sa dernière étape.
- Un détachement du 10e régiment d’artillerie coloniale rendant à Toulon fit halte dans notre ville. Ce jour-là avait lieu les funérailles du soldat Marius Bernard. Tous les soldats se firent un devoir d’y assister. Comme toujours, ils reçurent bon accueil de la population.
- M. Roger Mansis quitte sa boulangerie pour raison de santé. Il prend la succession du bureau de tabac de M. Bonnet.
- M. Fernand Raymond était occupé à faire boire ses chevaux, lorsqu’un de ses enfants qui s’amusait tout près, reçut à la mâchoire un coup de pied d’un des chevaux. La blessure n’eut pas de conséquences graves.
- Le jeune René Roche se trouvant dans la campagne reçu en pleine figure une décharge de plomb. Il en sera quitte pour la peur.
N’est-ce pas le cas de dire aux fervents disciples de St Hubert : ‘Chasseurs, sachez chasser’.
- Nos lecteurs du dehors continuent leur visite dans notre ville : Ce sont Mme Vivet, Mlle Jeanne Crégut, Mme Fréau, M. Hippolyte Lurion, receveur des postes à Gordes, Mme Rosalie Félix.
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TRAVERS CHAMPS
Avec l’automne, les pluies si impatiemment attendues sont enfin arrivées, mais ont été trop tardives pour produire tout le bien désirable. En ce moment-ci a lieu la récolte du millet, culture très importante dans la commune. Des ondées continuelles survenues ces derniers temps ont considérablement nui au bon apprêt de la marchandise  ; rien de perdu malgré tout, simplement un peu de qualité qui disparaît la pluie brunissant la paille de la plus vilaine manière. Par contre, beau temps pour les luzernes qui recouvrent le sol d’un regain superbe.
Cueillette des raisins. Bien que la culture de la vigne soit peu importante dans la commune, chaque cultivateur possède un coin de terre qui fournit le vin pour l’année. Récolte superbe, la sècheresse ayant arrêté le développement des maladies cryptogamiques.
Tout le monde souhaite le beau temps, car l’automne amène la rentrée d’une bonne partie des récoltes  ; c’est le moment ou le cultivateur met à l’abri le fruit de plusieurs longs mois de travail. Espérons que ni la pluie, ni le mistral ne viendront contrarier les travaux.
 Le Vauclusien.

BARRULAIRE E BARRULOUN
Noste ‘Pichot Caderoussié’ a agu un paréu de cop lis ounour de la Crous d’Avignoun pèr si pouli conte. Veici ço que disié, dins un de si darrié numero, M. Bruneau, felibre e rèi di countaire coumtadin :

PROUMENADODE BARRULAIRE
Sabès pas  ?... Vène d’èstre peirin d’un bèu pouperu de fihuo, que parèis d’uno bello avengudo, à l’aussi déjà canta.
N’en vaqui v’un que s’anounci de la bono meno, e que, segur, a degu teta de bon la.
Dins lou segound numero dôu ‘Pichot Caderoussié’ vèn de nous regala d’un conte request, que, dins un Councours dôu Felibrige, aurié davera lou premié prés.
Poudèn pas mens faire, à la Crous dou Countat, que de lou servi à nosti legèire, sachènt d’avanço que fara gau en tôuti :
(Pièi, alor, vèn lou Conte di Pèro de Nanan.).
Que n’en disès, bràvi gènt  ? Acô n’eis uno, de chanço, de capita un peirin coumo aquéu  ! E n’eis un de porto-bonur que, de segur, voudra encaro mai que lou famous Gibus de Ronton  ! Car sabès lou prouvèrbi :
 Dou Peirin e de la Meirino
 N’avèn toujour uno racino.
E aquelo, de racino, vous responde d’uno qu’ei de regalisse, et dou bon  !
Tenès, l’autre jour, n’i’a uno que me disié :
‘Aqueli Proumenado dou Barrulaire, iéu li rousigue  ! Quand i’ aurié qu’aco dins la Crous, plagniriéu pas mi tres sou  !’ – Eto  ! Coumprene  !
Anen, brave Peirin, bèn gramaci e longo-mai  !
 Voste fihou pèr la vido,
 Lou BARRULOUN

CONSIGNE SACREE  !
 Elle nous a été donnée, ou mieux renouvelée par M. Millerand, président de 1 de la République, dans un discours qu’il prononça à Clermont-Ferrand, à l’occasion du troisième Centenaire de Pascal.
‘Si passionnés, si décidés que vous soyez par la conquête de votre idéal, au dessus de tous vos partis, il y a une personne morale qui les domine, qui a le droit de les commander : c’est la France.
‘Au nom de la France, je vous le dis, l’heure n’a pas encore sonné de reprendre nos divisions intestines’
Et donc : Vice la France  !

D’une LETTRE de l’EPISCOPAT LOMBARD
Sur le REVEIL CHRETIEN

Nous ne pouvons taire la joie que nous éprouvons en pensant que le réveil religieux que nous entrevoyons apportera à notre patrie le bien-être, jusqu’ici vainement attendu, de l’après-guerre. Tout le monde est obligé d’aimer sa patrie, et les chrétiens en particulier, car le patriotisme est l’application du devoir de la charité envers son propre pays. Qu’on ne craigne pas que l’amour de la patrie exclue ou diminue l’amour de l’humanité toute entière. C’est une illusion de croire qu’humanité et patrie soient en contradiction et qu’il faille renier l’une au nom de l’autre. L’Eglise, qui est pourtant universelle et cosmopolite, condamne cet internationalisme et cette apostasie nationale. Mais l’amour de la patrie, s’il peut avoir ses manifestations extérieures, ne doit pas s’y arrêter exclusivement, cherchant plutôt à se montrer fécond en œuvres utiles et durables. Le véritable amour de la patrie doit se manifester, outre le travail pour l’accroissement des biens matériels, par la formation d’une jeunesse honnête, active, religieuse, douée d’un caractère généreux et fort, comme par le secours accordé à la misère d’autrui, par l’élévation des humbles, par l’abnégation, par la sainte émulation en vue du bien-être commun, toutes choses qui fleuriront sur la tige de la religion sincèrement professée et pratiquée.

EFFROYABLE TREMBLEMENT DE TERRE AU JAPON

Le 1er septembre, le Japon a été dévasté par un cataclysme épouvantable. Tokyo a perdu presque tous les monuments publics au cours d’un tremblement de terre, cependant qu’un raz de marée détruisait en grande partie Yokohama.
D’après une évaluation très vague, mais qui exprime la gravité du fléau, des centaines de milliers de personnes auraient trouvé la mort dans cette catastrophe. Le cataclysme de samedi dernier, à midi, a été encore plus terrible que ceux de 1885, 1891 et 1896.
Tokyo était la ville la plus vaste du monde après Londres et s’étendait sur une superficie de 85 kilomètres carrés. Yokohama était le premier port du Japon. Balayée par un raz de marée, accompagné d’un violent tremblement de terre et de l’incendie, la ville n’existe pour ainsi dire plus.
Cet événement retentira douloureusement au cœur des Français, qui gardent le souvenir de l’aide japonaise apportée aux alliés pendant la grande guerre.
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LA TOILETTE DES FEMMES A L’EGLISE

 Que d’avertissements sévères, mais justifiés, ont été donnés sur ce sujet.
 Ont-ils été écoutés  ? Oui, mais pas assez encore pour ne pas être renouvelés.
 Nous supplions nos chères chrétiennes de lire cet extrait du rapport fait sur ce sujet, au Congrès National de Paris, par le Chanoine Courbe, curé de Saint-Jacques du Haut-Pas.
 M. Courbe, avant d’entrer dans les ordres, fut un homme très mêlé au monde  ; il a peut-être plus qu’une autre qualité pour donner sur ce sujet des conseils opportuns.
 ‘Non, vraiment, dit-il, il n’est pas inutile de rappeler les raisons que nous avons de rectifier notre tenue dans nos églises, et de chercher quelques moyens de corriger des abus et de remédier à ces maux. Cela paraît d’autant plus nécessaire que les abus les plus graves se sont glissés peu à peu dans un cas où l’on aurait pu supposer que les fidèles n’oseraient jamais oublier les règles les plus élémentaires de la modestie chrétienne. Femmes, jeunes filles, adolescentes, enfants même se présentent quelquefois à la Sainte Table dans une tenue et une mise vraiment condamnables. Un abus de ce genre s’était introduit dès le temps des apôtres dans l’Eglise de Corinthe. Comprenant mal le sens de la liberté apportée par le Christianisme, qui avait rendu à la femme l’honneur et le respect que le paganisme lui avait retirés, sortant enfin du gynécée, où elle était cloitrée en quelque sorte pour venir dans l’assemblée religieuse des chrétiens et y figurer avec honneur la chrétienne commençait à se montrer tête nue dans les réunions des fidèles Saint Paul donne aussitôt un sévère avertissement : ‘Toute femme, écrit-il, dans sa première épitre aux Corinthiens (XI, 3), toute femme qui prie sans avoir la tête voilée déshonore sa tête  ; c’est comme si elle était rasée. Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe les cheveux. Mais s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou rasés, qu’elle se voile la tête’.
 Que dirait-il de ces communiantes frivoles dont la tête n’est pas nue, sans doute, mais dont la légèreté se permet d’autres nudités dans le lieu saint, à la table de communion  ?...
 ‘Ce qui serait déjà scandaleux dans un salon ou dans une réunion mondaine devient monstrueux dans le lieu saint, au moment de la Communion : malheureuse la femme ou la jeune fille qui ne le comprend pas  ! Vraiment, se permettre dans une cérémonie aussi sainte que la messe, en un moment aussi redoutable que celui de la communion, une mise que les païennes ne se permettraient pas toujours devant les images impudiques des idoles, c’est ne pas avoir le sens chrétien  ; c’est une aberration qui ferait douter de la foi religieuse de celles qui s’y laissent aller.
 ‘Il est vrai que les coupables essayent de s’excuser en rejetant la faute sur la tyrannie de la mode à laquelle il est comme impossible de se soustraire. Pourtant il est un grand nombre de femmes et de jeunes filles chrétiennes qui ne cèdent pas, heureusement, à ce damnable entrainement. La mode reçoit ses lois du monde  ; or, le monde est tout entier dans le mal : corrompu, corrupteur, il ne doit pas dicter ses lois aux enfants de Dieu.
 ‘Il ne faut pas voir du mal partout, dit-on encore. Assurément, il suffit, hélas  ! De le voir où il est  ; et dans l’immodestie il y a toujours le mal : surtout dans le cas qui nous occupe en ce moment. Voyez-le là, et sachez vous en détourner et vous en défendre : voilà tout ce que vous dit l’Eglise sur ce point’.
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DRAPEAU ROUGE
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 Le drapeau rouge n’est pas toujours le signe de la révolution. Figé entre deux rails ou déployé sur le bord de la voie, c’est le signal d’alarme : il avertit qu’il faut s’arrêter et qu’il y aurait danger à continuer la marche.
 Marius, mécanicien aux chemins de fer de l’Est, avait expliqué cela à sa petite Mariette.
- Alors, papa, quand tu vois le drapeau rouge tu t’arrêtes  ?
- Oui, pour sûr  ; sans quoi, j’irais à la mort.
Marius, était un brave homme  ; mais, tout de même, il avait l’habitude de boire, de temps à autre, un coup de trop.
Mariette en avait gros cœur  ; elle avait entendu dire, par des voisins que l’ivrognerie conduit à la mort… Elle songea…
Le soir de ce jour, quand le mécanicien rentra chez lui, il alla droit à l’armoire pour y prendre sa bouteille : mais, au premier regard, il aperçut un petit drapeau rouge attaché au goulot.
‘Tiens, dit-il, signal d’alarme  !’
Et se retournant, il vit sa fillette qui souriait dans un coin…Il l’embrassa… et jamais, depuis, ne toucha à l’eau-de-vie.
Ah  ! Ce drapeau rouge, du signal d’alarme, combien n’aurait-il pas d’usages opportuns dans toutes nos paroisses.
Combien d’occasions, devant lesquelles il faudrait freiner à bloc  !
C’est le livre léger, immoral, impie, l’illustré douteux et provoquant qui s’étalent à une devanture. Si on les lit, c’est le déraillement de l’esprit ou du cœur. Un petit drapeau rouge, s.v.p., il y a danger de mort  !
C’est un spectacle occasionnel annoncé à son de trompe. Les titres sont insidieux parfois, cyniquement suggestifs assez souvent. Acteurs et actrices ne se recommandent par aucune réputation de mérite ni, encore moins, de vertu… Parents chrétiens, déployez donc le signal d’alarme, et que vos fils que vos filles ne passent pas outre : c’est l’abime  !
Que dire du cinéma  ? C’est l’attraction permanente, dangereuse sûrement et de l’avis de tous pour la jeunesse, rarement inoffensive pour la masse, même quand elle s’en tient aux épisodes indifférents du film policier. Et l’on se presse, et l’on s’entraîne  ! Oh  ! Qu’il y ait donc une main, dans l’entourage, agitant le signal d’alarme.
Et voici que viennent les soirées plus longues, les veillées… On cause : c’est pour déchirer le prochain  ; on saute, c’est pour s’initier aux contorsions des danses réprouvées  ; on fait des jeux appelés de ‘société’ précisément parce que le tête-à-tête n’en supporterait pas l’inconvenance… N’y aura-t-il donc personne pour arborer un tout petit drapeau rouge  ? …
Voici une réunion antireligieuse, contradictoire soi-disant, afin qu’une cohue sectaire puisse se payer le luxe d’assommer deux ou trois catholiques assez naïfs pour croire au respect de la liberté de la part de ces gens-là. C’est un vulgaire guet-à-gens, une occasion de vomir en public les blasphèmes et les infamies dont on rougit en particulier… Drapeau rouge… Drapeau rouge… Catholiques, n’avancez pas.
Ce drapeau rouge, celui des avertissements salutaires et opportuns, que les prêtres et les catholiques, conscients de leur responsabilité, ne manquent pas de le déployer…Et que, parmi les fidèles, grands ou petits, vieux ou jeunes, ceux qui tiennent à leur foi, à leur persévérance, à leur âme n’hésitent pas : ‘Tiens, signal d’alarme  ? On ne va pas plus loin  !’
 LE DOYEN.
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PAROLES D’UN INCROYANT

 Gustave Hervé termine, dans la ‘Victoire’, son enquête sur les causes de la décadence en France : il a constaté l’œuvre de mort qu’opèrent les lois ‘laïques’ et, au simple point de vue patriotique, sans en considérer la flagrante iniquité, il en demande la révision :

 Il faut donc aller plus loin : jusqu’à la révision des lois laïques.
 Il faut, s’il est impossible de rétablir le budget du culte… obtenir que le système des culturelles, ou plutôt des diocésaines, prévu par la loi de séparation, soit appliqué dans un large esprit de sympathie pour l’Eglise, et que les presbytères, les évêchés et les Séminaires lui soient restitués.
Liberté d’association.

 Il faut que les catholiques aient la liberté d’association comme tous les autres citoyens français, et que les Congrégations, qu’elles soient hospitalières, prédicantes, missionnaires ou enseignantes, soient assimilées à des associations ordinaires, bénéficiant du droit commun : il est vraiment intolérable, et contraire à la justice élémentaire et à l’esprit républicain, qu’on ait le droit d’enseigner dans une école publique quand on est bolcheviste et qu’on n’ait pas le droit d’enseigner dans une école privée quand on est un Frère de la Doctrine Chrétienne.

Répartition proportionnelle scolaire

 Si l’on a le courage d’aller jusqu’au bout, il faudrait aller jusqu’à établir le régime de la répartition proportionnelle scolaire qui existe en Belgique – qui, d’après le traité de Versailles, doit exister en Pologne et en Roumanie pour les minorités juives, - c’est-à-dire répartir le budget de l’Instruction publique entre l’enseignement laïque et l’enseignement libre ou confessionnel, proportionnellement au nombre d’élèves de chaque enseignement.
 C’est peut-être de la naïveté de ma part : mais je persiste à croire qu’il n’est aucun sacrifice d’intérêt même électoral ou d’amour-propre personnel qu’on ne puisse obtenir du patriotisme d’hommes comme MM. Herriot, Painlevé et Ferdinand Buisson, et des républicains laïques qui les suivent, si on peut leur persuader que l’intérêt de la patrie le commande.
 En tout cas, je suis sûr que si Danton, Blanqui, Gambetta, Ferry, Waldeck-Rousseau revenaient parmi nous, et s’ils voyaient l’abîme béant devant la France creusé par la baisse terrifiante de sa natalité, ce seraient eux qui demanderaient au nom de la raison d’Etat, au nom de la patrie qu’ils ont tant aimée, à la République laïque, aux républicains laïques, de mettre loyalement la main dans la main de l’Eglise, dans la main de toutes les églises

 Les Statistiques sont cléricales avec éclat. Elles ne cèlent point la conséquence du ‘droit de n’avoir aucune religion’. Elles marquent tous les symptômes de la décomposition sociale et avec quelle rapidité ils se multiplient et s’aggravent : pornographie, alcoolisme, députation, divorces, folie, suicides, criminalité (et surtout la criminalité juvénile), etc.
 G. Deherme

Aux Vauclusiens et aux Vauclusiennes

L’APOSTOLAT LAÏC

 Autrefois, la Religion avait à peine besoin d’être défendue et propagée. Elle se propageait et se défendait toute seule par tradition, par habitude, par vitesse acquise, par l’influence du milieu familial, social et politique, par l’ascendant de la vérité acceptée et indiscutée. Le clergé n’avait qu’à ouvrir les portes de son bercail et toutes les brebis venaient y chercher l’aliment divin de la doctrine et de la grâce.
 Le présent ne ressemble guère au passé. Aujourd’hui la foule immense se tient à distance de l’Evangile. L’Etat se désintéresse totalement des choses de l’âme et de Dieu. Tout est ligué contre la foi traditionnelle et, pour l’anéantir, les forces nouvelles qui sont le progrès, la science, l’opinion et la presse conspirent avec les éternelles passions du cœur humain.
 Comment affronter, maitriser et améliorer une pareille situation  ? Décimé par la guerre, le clergé n’est pas en nombre pour suffire à la tâche et il y succombera. Il a besoin d’être aidé. Il lui faut des auxiliaires laïques. Notre état moral et religieux est si angoissant que nul catholique, un tant soit peu avisé et consciencieux, n’oserait murmurer tout bas, encore moins dire tout haut : ‘Chacun pour soi  ! Je vis en bon chrétien et je paie ma place à l’église. Que les autres fassent comme moi et que le clergé fasse le reste  !’ Non, le clergé ne peut pas tout faire à lui seul. Plus que jamais la participation des catholiques doit se joindre au travail du clergé.
 Certes, l’Eglise de France n’est pas un navire en perdition, mais elle est visiblement un navire secoué par la tempête. Et puisque les fidèles partagent les périls de la traversée avec l’équipage qui est peu nombreux, c’est l’heure ou jamais pour les passagers de devenir matelots et de faire la manœuvre avec le clergé impuissant et désemparé. Prêtres et catholiques, travaillons ensemble, collectivement, solidairement au salut du navire, je veux dire à la sanctification des âmes, à la défense de la religion et au relèvement de notre cher Pays. Entre prêtres et les catholiques, il y a communauté d’idées et d’intérêts, il doit y avoir communauté d’obligations et d’efforts.
 Cette collaboration est de tous les temps et au temps de Louis XIV déjà, Bossuet, prononçant le panégyrique de sainte Catherine, y faisait appel en ces termes :
 Lorsqu’on entend les prédicateurs, je ne sais qu’elle accoutumance malheureuse de recevoir par leur entremise la parole de l’Evangile, fait qu’on l’écoute de leur bouche plus nonchalamment. On s’attend qu’ils reprendront les mauvaises mœurs, on dit qu’ils le font d’office, et l’esprit humain indocile y fait moins de réflexion.
 Mais quand un homme que l’on croit du monde, simplement et sans affectation, propose de bonne foi ce qu’il sent de Dieu en lui-même  ; quand il ferme la bouche à un libertin qui fait vanité du vice ou qu’il raille imprudemment des choses sacrées, encore une fois, chrétiens, qu’une telle conversation a de force pour réveiller goût des biens éternels  !...Donc, mes frères, que tout le monde prêche l’Evangile dans sa famille, parmi ses amis, dans les conversations et les compagnies  ; que chacun emploie toutes ses lumières pour gagner les âmes que le monde engage, pour faire régner sur la terre la sainte vérité de Dieu, que le monde tâche de bannir.

LI FABLO DE JAN PLOUVINO
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 La tèsto un pau bourroulado di sermoun de la tanto Noro, Jan Plouvino s’entourno à pichot trin di Gres à Recamaulo, e, coume aganto lou pont dou Rose lou soulèu jougant is escoundaio pluquejo darrié li mourre Laudun. A-bas, dins la planuro vèi sa grangeto, sout lis acacia flouri, qu’un ciprès ié mounto la gardo e tout d’un tèms soun cor fai la viro passo.
 Un bèu flot de fum, en foulastrejant sus la chaminèio, ié fai signe de lèu veni e sus li baragno de cano dou pichot jardin quàuquilinge blan quejon coume s’èro la fèsto de Diéu. Tetino se sarié-ti recampado  ? Alor, moun Diéu, de que ié vai faugué dire  ? Mai n’a pas lesi de lou carcula, Jan, e coume sauto de sa machino davans la porto, uno voues que ié fai foundre soun levame roussignoulejo de vers li pouciéu : ‘Jan, siéu eicito qu’apasture lou nourridou  !’
 E Jan, tout estabousi, trovo Tetino que vuejo au bachas un ferrat d’abéurage. Mai n’en boufo pas uno, lou paure mesquin, que saup pas que mino faire e que sa lengo ei seco e s’arrapo à soun palai.
 ‘Espincho un pau, Jan, vèn mai Tetino, coume ei poulit lou nourridou  ! Lusènt coume uno sedo, roso e fres coume un pichot que teto, e desgourdi  ! E jouguet  ! Penso rèn que de cambareleja  !
 Parai qu’es poulit un bestiàri  ?
 Oublidavo de dire, la rusado, que sa graisso l’embarrassavo pas  ! E vers soun ome que la regardo, desmemouria, lis iue round coume de saliero, la jouino femo espandis soun bèu rire que dindo clar coume un cascavèu. Mai subran un rai lausenous trafico dins l’esprit de Jan e rebrico d’uno avoes douço :
 ‘Ei verai, ma bello, qu’ei tout plen d’un gàubi agradant  ! Mai, ve, se lou vos dire, fin finalo n’ei qu’uno bèsti, e quand aura manja encaro quàuqui saco de tartifle, couneitras plus lou bestiàri qu’amires. Sara vengu, - en parlant sèns respèt, - qu’un gros porc abouserli, niflant dins soun apaiage e renant coume un vièi goufoun.
- Ei segur, pardinche, faguè Tetino un pau soto, l’aviéu pas penetra.
- Sian parié, nàutri, Tetino  ; pichounet, sian mignot, e tant graciéu, e tant brave, e poulit coume d’iou  ! Mai vendrian pièi pasde foutu-besti se, venènt dins l’iage, rèn nous aubouravo l’amo pus aut que lou faugouias qu’empegoulis nosti piado  ?’
E dou tèms que parlo, vejaqui que s’esvalis coume pèr miracle, lou nivoulas qu’entre éli dous negrejavo e lou bèu cièr seren ié sourris e touti dous, gai coume de quinsoun se van entaula pèr soupa, que li rato nouvello cascaion dins la sartan coume un revès de cigalo.
Lou creirès o lou creirès pas  ; de si garrouio, de soun escourregudo, d’aquelo tant couidènto macaduro que lis avié matrassa, n’en mutèron pas de touto la vihado  ; em’aco quand atubèron lou lume pèr s’ana jaire :
‘M’as di uno bello fablo, tout escas, Jan, venguè Tetino. Vos que n’en tiren la mouralo  ?’
E sènso n’en mai dire, espalo contro espalo e d’à geimoun sus lou bard dou fio, aussèron si dous cor vers lou Mèstre soubeiran que trio lou bon gran de la malo-civado.
 G. BOUQUEIRAN
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Paroles de Mgr l’Archevêque
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LA VIE CHRETIENNE DANS AVIGNON

 C’est dans nos villes que la vie chrétienne s’exerce le plus librement et que son action y paraît particulièrement féconde. Elle y gagne en fermeté autant qu’en étendue  ; et cela, dans tous les rangs et toutes les conditions.
 Avignon, entre toutes, donne de beaux exemples, et continue de mériter son titre de cité papale et de chef-lieu du diocèse. Le respect humain y est bien moindre qu’ailleurs, et l’on y voit de grandes assemblées d’hommes dans les églises : les offices y sont très suivis, et les communions y sont nombreuses dans la semaine aussi bien que le dimanche : Confréries, Congrégations, écoles libres, œuvres de zèle, rien n’y manque, tout y est florissant : les traditions religieuses et les anciennes bannières y sont toujours aimées  ; et, pour tout dire, on sent qu’il y a là comme un fond de cité fait de souvenirs, d’idées et de sentiments catholiques, qui est solide comme l’inébranlable rocher des Doms, où plane, majestueuse et attirante, l’image de sa divine Protectrice, la Vierge immaculée.
 (Les Vertus morales, p. 397).

 Mes chers paroissiens, profitons des belles fêtes qui se célèbreront à Avignon en l’honneur du centenaire de St Thomas d’Aquin pour aller admirer sur place cette belle efflorescence de vie chrétienne dont nous parle Monseigneur l’Archevêque  ; et tâchons, pour notre part, dans les limites plus étroites où la Providence nous a placés, de réaliser autant que possible un si bel idéal.

MONSIEUR ET MADAME
 Monsieur.- Oh, chérie, tout à fait charmante… Mais… à te parler franchement, je trouve la note un peu… salée.
 Madame. - Veux-tu te taire  ! Tu sais bien que lorsqu’il s’agit de te faire plaisir, je ne regarde pas à la dépense  !

L’Evangile et Vaucluse
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Avant-propos

 Au dire des Géographes et des Pèlerins de Terre-Sainte, notre département de Vaucluse, en plusieurs de ses régions, ressemble étrangement à la Palestine, à ce pays sacré où notre divin Sauveur voulut naître, vivre et mourir :
 Mêmes collines pierreuses embellies au printemps de fleurs sans nombre, et toutes recouvertes d’une fine dentelle d’élégantes graminées  ; mêmes torrents à sec une bonne partie de l’année et encadrés parfois de rochers pittoresques  ; contrées privilégiées ou croissent à l’envi les arbres bibliques : oliviers, grenadiers, figuiers, amandiers et autres, sans oublier la vigne aux grappes merveilles. Le ciel de Provence est un ciel d’azur comme le beau ciel d’Orient.
 Il y a donc, entre Vaucluse et l’Evangile, une série de rapprochements à établir qui nous aideront à comprendre plus à fonds les scènes évangéliques et à mieux en savourer les délicates beautés. Ce sera tout plaisir et profit pour nos lecteurs et nos aimables lectrices. Commençons donc dès aujourd’hui par une causerie évangélique sur

LE FIGUIER
 Cet arbre est commun dans Vaucluse  ; il l’est plus encore en Palestine, car l’Orient est sa patrie, et c’est du pays du soleil qu’il a été apporté par les Phocéens dans notre région provençale.
 Sur les diverses espèces de figues, laissons la parole à l’éminent félibre Payan, ancien curé de St-Didier-les-Bains et oncle regretté du curé actuel de Vaison, M. le chanoine P. Payan, félibre majoral :
 Se saup que i’ a forço meno diferènto de figo di bono : n’i’a de negro, de griso, de verdastro, de blanquinouso  ; i’ a li campaneto, li bourjassoto, li marsiheso, li figo d’or  ; i’a li blanqueto dou court pecout, dou long pecou  ; i’ a li figo proumierenco, maduro pèr la Sant Jan, que vènon sus lou vièi e que ié dison li figo-flour, e li figo darrierenco, que vènon souto li brout nouvèn, e que fasèn seca sus de canisso, vers la fin de l’estieu.
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 Or, un jour, Jésus proposa à ses disciples la parabole du figuier stérile :
 Un homme avait un figuier planté dans sa vigne  ; il vient y chercher du fruit et n’en trouva pas. Vous voyez, dit-il au vigneron, que depuis trois ans je viens chercher du fruit à ce figuier, et que je n’en trouve point : Coupez-le donc  ! pourquoi occupe-t-il inutilement  ?
- Seigneur, lui répondit le vigneron, laissez-le encore cette année, jusqu’à ce j’ai bêché tout autour, et que j’y aie mis du fumier  ; et s’il porte du fruit, à la bonne heure, sinon vous le couperez  !
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 Ami lecteur, ce figuier représente chacun de nous. Vous et moi, nous avons été créés par Dieu pour porter du fruit, c’est-à-dire pour produire de bonnes œuvres. Malheureusement, par paresse, beaucoup sont stériles et la justice de Dieu a décidé que : ‘tout arbre qui ne porte pas de bons fruits sera arraché et jeté au feu’.
 Mais le Sauveur intercède pour nous et obtient un délai pendant lequel il va faire agir sa grâce avec plus d’intensité.
 C’est peut-être par la lecture de ce Bulletin qu’Il veut agir sur votre cœur pour le convertir. Vous ne venez peut-être pas entendre la parole de Dieu à l’église, et voici que ces modestes pages vous la portent à domicile, et se font aimables et attrayantes pour vous gagner à la vertu et au devoir.
 Profitez à temps de ces miséricordieuses dispositions de la Providence, et ne rendez pas inutile un appel (qui peut-être  !) pourrait bien être le dernier.

LES BIENFAITS DE LA RELIGION
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 Un jour pendant un arrêt à une station de chemin de fer, Mgr Mermillod causait avec un mécanicien, descendu de sa machine :
- Ah  ! disait le mécanicien, le métier est rude  !... A certains moments, il y a quelque chose qui vous monte à la tête, on a envie de tout faire sauter et de se venger ainsi de la société  !...
- Mais qu’est-ce qui vous en empêche, dit alors Mgr Mermillod. Est-ce la peur d’une condamnation  ?
- Oh  ! non  ! répondit le mécanicien, car on n’y laisserait que sa peau. Mais on pense qu’il y a un Dieu et une autre vie et qu’alors tout ne finirait pas comme cela  !
Que de crimes, que de catastrophes matérielles et morales, a empêché, et empêchera encore la seule croyance en Dieu et en cette vie future qui nous attend tous, au sortir de celle-ci  !...

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Une mère et sa fille.- On s’embrasse avant d’aller dormir.
- Maman, je voudrais voir ta langue  !
- Tu es folle  ! en voilà une idée… Mais enfin, pourquoi veux-tu voir ma langue  ?
- Parce qu’hier soir, j’ai entendu notre voisine Flavie qui disait à Rosette que tu avais une langue de vipère… ça doit être drôle… je voudrais voir comment c’est fait…  !!
 …Rentrée dans sa chambre, cette pauvre maman, qui se laissait aller depuis quelque temps au lâche et dangereux défaut de mal parler des autres pleura amèrement sa faute. Sa chère petite fille ne se doutait pas qu’elle avait donné à sa mère une leçon cruelle…, mais combien efficace  !...

Le Charretier et Saint Alphonse

Un charretier qui avait l’habitude de proférer contre Dieu les plus horribles blasphèmes vint se confesser à St Alphonse de Ligori.
- Mon ami, lui dit le saint, voulez-vous sincèrement vous corriger  ?
- Oui, lui répondit le pauvre homme, mais cette affreuse habitude est tellement enracinée en moi que je désespère d’en venir à bout.
- Eh bien, dit St Alphonse, voici un moyen infaillible :
Quand vous serez sur la route avec votre charrette, chaque fois qu’il vous échappera un blasphème, vous ramasserez une pierre et vous la mettrez dans votre poche. Rentré chez vous le soir, vous compterez le nombre de pierres ainsi ramassées. Vous vous mettrez à genoux, et, autant de pierres, autant de signe de croix, vous tracerez par terre avec cette langue qui a blasphémé.
Le remède était original  ; il fut souverain.
Le premier jour ce furent quarante signes de croix  !
Mais le nombre diminua rapidement pour se réduire en quelques semaines à zéro  !
Qui veut la fin, veut les moyens  !

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Ce qu’est la Vie
 
 Voici quelques définitions de la vie, les unes sérieuses, les autres plaisantes, mais qui contiennent toutes un petit grain de philosophie :
1. La vie est brève. - Un peu d’amour. - Un peu de rêve. - Et puis bonjour  !
2. La vie est vaine. - Un peu d’espoir. - Un peu de peine. - Et puis bonsoir.
3. On entre, on crie. - Et c’est la vie. - On crie, on sort. - Et c’est la mort.
4. Un humoriste a dit :
La vie est un oignon qu’on épluche en pleurant.
5. Un poète chrétien a donné cette belle définition :
Vivre, c’est chercher Dieu  ; Mourir, c’est le trouver.
6. Victor Hugo a dit :
Tout commence ici-bas et tout finit ailleurs.
7. Enfin, Lamartine, commentant nos Livres saints, a pu écrire cette belle formule :
La vie est un combat dont la palme est aux cieux  !

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Une Ame Angélique

 Sœur Thérèse de l’Enfant Jésus vient d’être béatifiée à Rome où des fêtes splendides ont été célébrées en son honneur. Grandes fêtes aussi dans nos deux Carmels diocésains d’Avignon et de Carpentras.
 Entrée au Carmel de Lisieux (Calvados) à l’âge de 15 ans et demi, cette jeune fille de France fit l’admiration de toutes ses compagnes, car elle fut un parfait modèle d’aimable simplicité et d’héroïque dévouement.
 Elle mourut à l’âge de 24 ans (en 1897) après avoir prononcé ces paroles :
 ‘Je veux passer mon ciel à faire le bien sur la terre  ; je ferai tomber de là-haut une pluie de roses’.
 Elle a magnifiquement tenu sa promesse, et des miracles sans nombre ont révélé au monde l’éclat de sa sainteté.
 Puissent nos jeunes chrétiennes puiser, dans la lecture de sa vie et dans la méditation de ses exemples, cette générosité parfaite qui les élèvera au-dessus des mesquines préoccupations de la vanité mondaine  ; puissent-elle devenir chaque jour meilleures au contact de cette âme angélique  !
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Contraste

La modiste . - Voici le nouveau chapeau de Madame.
Monsieur à Madame, d’un air agacé. - C’est étonnant qu’avec tant de chapeaux tu aies si peu de tête  !

VIOLES (Vaucluse)
PENSIONNAT DU SACRE-CŒUR

Pensionnat libre de jeunes filles, à la campagne. - On y forme à la vie de famille et à la vie paroissiale. - Prix de la pension : 70 FR. par mois.
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Le coin des Chercheurs

I. - Solutions des jeux d’esprit du mois de septembre :
N. II.- Prière à l’Ange gardien :
 Veillez sur moi quand je sommeille,
 Bon Ange, puisque Dieu l’a dit,
 Et, chaque nuit, quand je m’éveille,
 Penchez-vous sur mon petit lit.
 Ayez pitié de ma faiblesse,
 A mes côtés marchez sans cesse,
 Parlez-moi le long du chemin,
 Et, pendant que je vous écoute,
 De peur que je ne tombe en route,
 Bon Ange, donnez-moi la main.
 (Madame Amable Tastu).

- Puisque le mois d’octobre, qui est le mois du Rosaire, est aussi consacré aux Saints Anges, profitez-en pour faire apprendre cette délicieuse prière à vos petits enfants. Et qu’ils la récitent chaque soir avant de s’endormir.
En voici également une plus courte pour les plus jeunes. (Elle est du Chanoine Bernard, ancien supérieur de Ste Garde) :
 Mon bon Ange gardien,
 Couvre-moi de ton aile :
 Je te serai fidèle,
 Et je t’aimerai bien.
N. 12. Metagramo prouvençau : Baùmo, Paùmo, Saùmo.
N. 13. - Charade : Deux sons de cloche : din, don.
 Mon tout, pour la Noel se met à la broche : dindon.
N. 14. Question de parenté. – C’étaient ses sœurs  !

II. - A trouver
N. 15. Devinette. - Qu’est-ce que c’est qu’on trouve une fois dans une minute, deux fois dans un moment, et qu’on ne trouverait pas une fois dans cent ans  ?
 (Jeannette à Pertuis)
N. 16. Enigme. - Otez-moi ma première lettre, ma seconde lettre  ; ôtez-moi toutes mes lettres, je suis toujours le même  !
 (Mlle X., Piolenc)
N. 17. Question d’histoire naturelle (proposée spécialement aux pêcheurs du Rhône, de la Durance, de l’Ouvèze, de la Sorgue, de l’Eze, de la Seille et des autres cours d’eau de Vaucluse). - Quels sont les poissons qui ont les deux yeux les plus rapprochés l’un de l’autre  ?
 (Un vieux pêcheur de la Tour d’Aigues)

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