Le petit Caderoussier février 1925

7 janvier 2019

FEVRIER 1925

LE PETIT CADEROUSSIER
 
Bulletin Mensuel

Lisez et faites lire Conservez chaque Numéro
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SOCIETE DE LA BONNE PRESS DU MIDI
A VAISON (Vaucluse)

Le Petit Caderoussier
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 Caderousse 10 Janvier 1925
Mes chers Paroissiens,
Es travaux de restauration de notre église paroissiale sont commencés. L’empressement qu’un certain nombre d’entre vous ont mis à répondre à mon appel, et à y répondre avec générosité, m’ont permis de ne pas retarder plus longtemps l’exécution de mon projet. J’espère que la grâce du bon Dieu aidant et votre générosité ne se démentant pas, j’aurai l’immense consolation de mener à bonne fin l’œuvre commencée : ce sera votre honneur à vous tous, qui n’aurez pas souffert que Notre-Seigneur continue à habiter dans un si lamentable logis  ! Quand il naquit à Bethléem, il naquit, sans doute, dans une étable, exemple d’humilité qui dépasse nos orgueilleuses conceptions humaines  ; mais remarquez que les habitants de Bethléem ne tardèrent pas de lui offrir un asile plus convenable. En effet, lorsque les Mages, sur la conduite de l’étoile finirent par le découvrir, ils le trouvèrent, non plus dans l’étable, mais dans une maison. ‘Et entrant dans la maison sur laquelle s’était arrêtée l’Etoile, ils y trouvèrent l’Enfant et sa Mère’. C’est ce que nous enseigne l’évangile de S. Luc. Votre église paroissiale, mes chers Paroissiens, n’était-elle pas un peu la grotte ou l’étable de Bethléem  ? Vous en avez gémi, vous aviez hâte qu’il n’en fût plus ainsi  ! Et vous vous êtes décidés à vaincre tous les obstacles, pour que le Maître souverain qui consent à habiter parmi vous, occupe non pas un palais, mais une église propre et rajeunie. Soyez-en félicités  ! J’ai confiance que toutes les familles de Caderousse, sans en excepter une seule, se feront un aimable devoir de contribuer aux frais de cette restauration. Me serait-il possible d’en douter, quand le bon Dieu suscite, dans le cœur des plus pauvres, un tel élan de générosité  ? Lisez le trait suivant :
Ces jours-ci je recevais la visite d’une vieille grand’mère, presque indigente et infirme. Volontiers je lui aurais fait l’aumône pour soulager sa misère  ; et elle en est bien digne, car elle a travaillé et elle travaille encore au-dessus de ses forces. Que venait-elle faire chez moi  ? Mendier  ? Non, mes chers Paroissiens. Quoi donc  ? Je suis tout ému en vous l’écrivant : ‘Monsieur le Curé, me dit-elle, je suis une pauvre femme qui, parfois, manque du nécessaire, et qui, cependant veut vous apporter son obole pour les réparations de l’église. C’est l’obole de la veuve de l’Evangile’. Oui, c’était l’obole de la veuve de l’Evangile. Je suis convaincu que, dans le ciel, devant ses anges et devant ses saints, Notre-Seigneur la glorifia, comme il avait glorifié sa devancière et son modèle. Devant de si touchants exemples, j’ai une foi absolue : Nous aurons notre église restaurée, grâce à mes paroissiens. Je les en remercie et demande à Dieu de les bénir comme je les bénis moi-même.
 Leur curé : Henri BLANC.
P.S. Durant les travaux, il ne sera pas toujours possible de chanter les services au Maître-Autel. Ils seront alors célébrés à l’autel de S. Joseph. Faisant face à la chapelle du château, c’est celui qui permet à un plus grand nombre d’assistants, de suivre toutes les cérémonies.
 H. B.
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CHRONIQUE RELIGIEUSE
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Fête de Noel. – A tous les offices une assistance très nombreuse remplissait notre église magnifiquement ornée.
A la messe du minuit, nous pouvons dire qu’il régna un parfait recueillement. Le noël d’Adam (minuit chrétiens), fut chanté par Mlle Thérèse Roche, qui est toujours si dévouée pour rehausser l’éclat de nos cérémonies. La messe royale fut très bien exécutée par les choristes et les jeunes gens. Le traditionnel cantique : Bergers laissons la garde, fut chanté par le jeune Alexandre St Aubert, qui mérita tous les éloges. Durant ces fêtes, beaucoup de personnes s’approchèrent de la Sainte Table.
La crèche qui habituellement se faisait dans la chapelle de la Sainte Vierge, a été faite cette année dans la chapelle du château, où le frère Antigone de sainte mémoire la faisait il y a une trentaine d’années.
Tous les soirs à quatre heures, mois de la Ste Enfant.

STATISTIQUE PAROISSIALE
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Baptêmes. – Le 16 décembre, Augusta Martin demeurant au quartier de Salarié. – Le 28 décembre, Elise Boissel, demeurant au Portail de Place. – Le 4 Janvier, Marcel Roche, demeurant rue de l’Hôpital.

Mariage. – Le samedi 2à décembre a été célébré le mariage de Mme Paula Vivet née Roche, avec M. Brun, lieutenant-Trésorier. La cérémonie aut lieu dans la chapelle de Ste Anne.
Nous remercions vivement les nouveaux époux pour l’offrande généreuse qu’ils ont faite à nos différentes œuvres.

Décès. – Le 18 décembre, Marie Vatton née Chamary décédée à l’âge de 74 ans, munie des sacrements. – Le 31 décembre, Etienne Avignon décédé à l’âge de 67 ans à S. Saturnin-les-Avignon, et inhumé dans le cimetière de Caderousse le 3 Janvier. – Le 4 Janvier Joseph Bouchier décédé à l’âge de 87 ans, muni des sacrements. – A leursfamilles nous adressons nos plus vives condoléances.

Morts d’il y a un an. – Le 21 Février, Claude Martin âgé de 84 ans. – Le 23 Février Léon Blache âgé de 87 ans.

ECHOS ET NOUVELLES
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Un superbe renard, pesant une quinzaine de kilos, fut tué dernièrement au quartier des Cabannes par M. Casimir Imbert. Nos félicitations. – Le 23 décembre une trentaine de personnes se rendaient à Monteux pour assister au funérailles de Mme Grimaud, mère de------------- notaire, décédée à l’âge de 84 ans. A toute sa famille, nous adressons nos plus sincères condoléance.
Le 23 décembre, au soir, M. Grimaud et sa famille, revenait en automobile des funérailles de leur mère, lorsqu’arrivés au détour de la montagne du Lampourdier, l’auto capota. Il n’y eut pas d’accident de personne.
- Nous adressons nos plus sincères félicitations à M. Brun, lieutenant-Trésorier, qui vient d’être nommé Capitaine.
- Mme Bouletin, directrice de l’école de filles, vient d’être admise à la retraite. Toute la population gardera d’elle un bon souvenir.
M. Peyre, instituteur adjoint à l’école de garçons, a été nommé à Villedieu. A M. Salignon, qui nous arrive précédé d’une excellente réputation nous adressons une cordiale bien venue.
Nous avons appris avec plaisir le succès obtenu par M. Pierre Mary au concours des finances. Nos félicitations.

TRAVERS CHAMPS
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Le nouvel an semble débuter d’heureuse façon. En effet depuis bien quelques jours le mistral souffle et la pluie n’est pas tombée, aussi le cultivateur essaye-t-il d’effectuer quelques semailles. Rien d’extraordinaire comme travail : saison tardive et terrain souvent encore trop humide.
Malgré le bel aspect des blés semés il y a un mois ou deux, la récolte sera très déficitaire cette année.
On prodèce en ce moment à la taille de la vigne, opération rapidement menée dans la commune à cause du peu d’importance de cette culture. Les luzernières n’ont reçu presqu’aucune façon culturale toujours à cause de l’état du sol. Le froid et le vent achèvent de faire disparaitre la dernière coupe qui, en de nombreux endroits n’a pu être fauchée.
En résumé période ou le travail laisse de nombreux répits au cultivateur.
 Le VAUCLUSIEN.

La Persécution jugée
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Il y a encore, Dieu merci, même parmi ceux qui sont assez éloignés de nous par leurs opinions, des hommes qui n’ont pas abdiqué tout sentiments de justice et apprécient sévèrement la persécution que veulent décharger sur notre pays des hommes qui, pour notre malheur, sont nos maîtres actuel.
C’est d’abord le journal Le Temps :
En droit, le gouvernement, s’il se trouve en présence de congrégations d’hommes ou de femmes rentrées en France – d’où elles n’ont d’ailleurs jamais été bannies, - est dans la stricte légalité s’il les dissout. Mais en fait  ? Il semble bien que le gouvernement pourrait apporter, dans l’application de la loi des tempéraments qui ne léseraient aucun intérêt essentiel et qui respecteraient les croyances personnelles.
Une situation nouvelle est née de la guerre. On a pardonné à des hommes qui avaient pu connaître, dans des heures d’égarement, des détresses morales qui ont paru si troublantes qu’elles expliquaient leur erreur. Mais on a rendu aussi à la circulation des malfaiteurs qui n’avaient pas même l’excuse d’une défaillance passagère et inconsciente. Ne peut-on rendre à leurs monastères les hommes qui, ayant fait leur devoir, veulent reprendre, dans cette même patrie qu’ils ont défendue les armes à la main, leurs prières ou leur mission, le rosaire mêlé à leurs doigts  ? 
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C’est aussi celle de La Voix du Combattant du 7 septembre, où M. Hubert Aubert, après avoir rappelé la résolution qui fut votée au dernier Congrès de Nantes par l’ ‘Union Nationale des Anciens Combattants’, en faveur des religieux, explique quelle fraternité la souffrance commune de la guerre a créée entre tous les combattants, quels qu’ils soient.
Et il ajoute :
‘Voulez-vous me dire si ce ne serait pas monstrueux – si c’était jamais possible – de voir des Français assez ingrats pour oser mettre à la porte des hommes comme nos camarades le P. Bourjade, devenu aviateur, - escadrille des Crocodiles, - légendaire tombeur de ‘saucisses’ – totalisant vingt-huit victoires en neuf mois  ; ou le P. Raymond, aujourd’hui, président de l’Amicale des Evadé, dont il me suffira de vous rappeler une seule de ses citations :
‘Son régiment étant menacé d’encerclement, s’est de lui-même porté vers l’ennemi avec dix volontaires et a soutenu, pendant seize heures, un combat de boyaux à la grenade. Resté seul debout, entouré d’ennemis de tous côtés, à l’officier allemand qui lui criait : ‘Rendez-vous, Monsieur  !’ a répondu : ‘Jamais’. Grièvement blessé, laissé pour mort sur la terrain, a eu l’énergie de ramper, dans la nuit, vers nos lignes en ramenant un de ses soldats également blessé’.
Quels que soient la couleur ou la longueur de son habit, la couleur de ses convictions, l’idéal moral auquel il se rattache, un ancien combattant est pour nous un frère, et attenter aux droits d’un seul, c’est attenter aux droits de tous. Nous aussi, nous formons une communauté : la communauté de la souffrance.
Entre eux et nous, pas de différence. Nous les avons vus à l’œuvre au front nous les retrouvons aujourd’hui à nos côtés dans nos réunions et nos congrès. Ils restent nos frères. Quel meilleur asile pour leur sécurité et pour la garantie de leur liberté  ?

LE CULTE CATHOLIQUE
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C’est élémentaire, en fait d’organisation, de continuer à prouver qu’une des premières conditions de l’exercice, de la continuation et des manifestations du culte catholique est l’éducation chrétienne de la jeunesse. Si nous voulons des pratiques sincères et durables, il faut des convictions établies sur des bases solides. Si nous voulons avoir des raisons pour exiger l’ouverture constante des églises, il faut que cette ouverture soit pratiquement utile à des âmes qui, instruites de leurs devoirs, ne les auront pas désertées.
Or, il est prouvé que cette éducation primordiale souffre, sous notre régime, des entraves les plus hypocritement savantes qu’elle ait jamais rencontrées. Il n’y a aucun mot dans la loi qui y mette obstacle  ; mais il n’y a aucune des dispositions de la loi qui ne converge vers l’obstruction et qui ne la favorise. Et quand cette loi est mise entre les mains maçonniques d’un François Albert, elle devient l’instrument le plus dangereux qui puisse être manié contre les libertés chrétiennes et contre les légitimes expansions de la vie catholique.
Dans notre vie catholique tout se tient, tout se coordonne et tout s’enchaine. Les Religieux, avec leurs organisations différentes de celle du clergé séculier, y ont aussi leur place – Qu’ils soient contemplatifs, hospitaliers, prédicateurs ou éducateurs, ils sont les organes différents et nécessaires d’un même but : préparer et gagner les âmes à la vie catholique qui a ses manifestations normales dans le Culte collectif.
Le sectarisme qui organise nouveau la chasse contre ces auxiliaires puissants et précieux que l’Eglise met à notre disposition invoque les plus fallacieux prétextes. Il essaie, au nom de la liberté, du système de dissociation des forces vives dont nous avons besoin. C’est, dit-il, pour favoriser la liberté et grandir l’influence du clergé séculier  ! Ce n’est pas pour persécuter la Religion  !! – Oui, nous connaissons depuis longtemps cette rengaine  ! Nous savons ce que pourrait valoir pour nous un pareil patronage  !
Ce sectarisme, toujours félin, essaye encore de séparer entre eux les Religieux. D’un côté, les ordres enseignants les seuls menacés  ; de l’autre les contemplatifs qui n’auraient rien à craindre. Le cynique discoureur de Valence va encore plus loin. Il distingue les Jésuites de tous les autres Ordres. Aux premiers, il reproche de ne pas même laisser le Vatican gouverner l’Eglise de France  ! – Dans ce cas, (ô logique  !) pourquoi préconise-t-il la suppression de l’ambassadeur qui aurait pu aider le Pape à reconquérir son pouvoir parmi nous  !
Il est plus grossièrement cauteleux encore. Il essaye encore de dissocier le haut clergé du petit clergé, qu’il arrose de quelques larmes de commisération, dans la poussée irrésistible des résistances contre les projets de nouvelles brimades envers l’Eglise.
C’est le programme dont nos pères prouvèrent la valeur sous la Convention  ; celui dont nous avons eu de lamentables réalisations sous Combes  ; Celui que nous serions bien naïfs d’accepter sans contrôler tout le venin qu’il contient.
 P. LE BRUN. c. d.

Les catholiques français doivent avoir l’impression très nette qu’il faut se préparer à accepter une guerre qui, demain, nous sera imposée  ; cela peut nous serrer le cœur, mais ce n’est pas le moment de faire du sentiment.
 Abbé BERGEY, s’adressant aux Basques, à Bayonne.

LA PAIX  !
Alors ça va  ? fit Prosper à René au coin de la rue de Paris, samedi vers 9 heures.
- Mais oui, pas mal : on vient d’afficher le pain à 1 franc 50  ; la vie augmente, la livre aussi, le franc vaut 6 sous, le 5% est à 720, les timbres postaux vont augmenter, les chemins de fer aussi  ; le double décime tierce toujours, la taxe sur le chiffre d’affaires idem, et on annonce de 5 à 6 milliards de plus d’impôts, dont les cultivateurs payeront une large part.
- Eh bien oui, je l’avoue pour une fois. Nous avons été roulés. On nous a fait le truc des grenouilles…
- Quel truc…  ?
- Tu ne sais pas  ? Quand on veut attraper des grenouilles, on leur présente du rouge. Infailliblement, la première qui le voit s’y précipite et se fait prendre  ; la 2e fait de même, puis la 3e, puis toutes, tant qu’il y en a et je crois bien que si, après les avoir écorchées, on leur rendait la vie, elles recommenceraient encore… On nous attrape nous aussi avec le rouge : ‘Aux rouges’ y avait-il sur les affiches… ‘Prenez garde à la Réaction Blanche sus au péril NOIR arrière les jaunes. Nous avons pipé, badaudement.
- Et on vous en fait voir maintenant de toutes les couleurs  ! – Il y a d’ailleurs longtemps que le truc est connu, Bismarck en a usé à forte dose.
- Le 16 novembre 1871, il télégraphiait à von Arnim, ambassadeur d’Allemagne à Paris ‘un moyen de contrecarrer l’influence de la France au profit de la nôtre, c’est d’abaisser le catholicisme et la Papauté qui en est la tête. Si nous pouvons atteindre ce but la France est à jamais annihilée. Les radicaux nous aideront  ; ils jouent notre jeu  ; ce que j’attaque par politique, ils l’attaquent par fanatisme antireligieux…
Faites souvent parler des dangers de la réaction, des crimes de l’absolutisme et des empiètements du Clergé. Ces balivernes le manquent jamais leur effet sur les masses ignorantes… La France en payera les frais. C’est signé Bismarck… (Cité par l’Echo de Paris 10 / 11 / 24).
Le jour où nos maîtres actuels nous auront suffisamment saignés, divisés, épuisés, les Allemands nous tomberont dessus et… on en verra de grises cette fois…
- Qu’y a-t-il donc à faire…  ?
- La paix entre nous d’abord, et vivement. C’est une honte d’inquisitionner chez des femmes ou des Religieux anciens combattants pour savoir s’ils prient ensemble à 4 heures du matin. En voilà un danger pour la République  ! Qu’on laisse donc tranquilles tous les citoyens honnêtes, ceux surtout qui se sont fait mutiler pour la France, celles que le Président du Conseil décore en assurant qu’elles ont des vertus que Lui ne possède pas  ! Le droit commun pour tous les Français, quoi  ! droit égal pour tous de fonder des associations, d’enseigner, et de participer aux budgets alimentés par tous…
- Mais qu’est-ce qui nous empêche de faire cela  ?
- La France-Maçonnerie : Voilà l’ennemie de la France. Hostile à l’Eglise, elle prétend imposer à tous, ses dogmes athées. C’est elle qui a fait voter les lois de divisions, les lois laïques. Elle ne s’en cache pas ‘nous avons à lutter, disent-ils, pour le maintien des quelques lois de… laïcité, que nous avons eu tant de peine à conquérir, nous sommes la contre-Eglise… la lutte contre la Papauté doit constituer la tâche constante de la Maçonnerie… nous F. M. nous devons poursuivre la démolition définitive du Catholicisme etc’.
C’est elle donc qui vous monte le coup qui agite le rouge qui aigrit et persécute les Français. Nous n’aurons la paix que le jour ou elle sera muselée ou qu’à l’exemple de l’Italie, nous enverrons son comité central avec ses archives siéger en Suisse.
 François REGIS.
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 Conte de l’Armana
L’oumeleto
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Lou pichot de Bastiano èro mau-gaiard, e lou medecin avié prescri la dièto. Lou paure malautoun prenié quasimen rèn, e touto le niue gouissavo. La dièto, dison li madecin, a jamai res tua. Enterin lou pichot se foundié come un cire, e gémissié, pecaire, que vous trancavo lou cor. Venguè ’no vesino , e’m’aco diguè à la maire :
- Toun drouloun a proun marrit biais… Vos que t’ensigne un remèdi  ?
- Digo, faguè la maire.
- Fricasso à la sartan uno oumeleto de quatre iou, e aniue, s’en-cop te couches, mete-la toute caudo sus lou vèntre lou pichot. Ié fara de bèn.
- assajarai, diguè Bastiano.
E’ m’aco, à la vihado, faguè couire une oumeleto, uno bello oumeleto de quatre iou, farci’ mé d’erbo, aussè la camiseto dou paure malautoun, bouté l’oumeleto sus soun vèntre, e pièi s’anè coucha.
Lou pichot diguè rèn de touto la niuechado  ; e la maire, lou matin, en venènt vèire coume anavo, lou trouvè reviscoula, esperluca e tout risènt.
- Lou remèdi a fa efèt, cridè touto galoio.
E’ m’aco mandé la man pèr davera l’oumeleto… Mai, l’oumeleto, n’i’aguè plus ges. Lou malaut, à cha moucèu, l’avié acabado.
 Lou Cascarelet 76.
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ENFANTS ABANDONNES
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‘Je sais une paroisse où l’on peut compter une centaine de familles dont les enfants n’ont guère, jusqu’à l’âge de neuf ou dix ans, que leur seul instinct pour les conduire et les moraliser. Plus ou moins, tous ces rejetons d’humanité sont voués à l’ignorance, au vice, aux disgrâces innombrables de la vie.
‘Il n’y aurait donc point de justice pour les petits enfants  ?’ 
 Mgr LATTY

NOSTI VIEI DITOUN
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Nèu de febrié, mié fumié  ;
Mai que noun jale d’en darrié.
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A la davalado, touti li sant ajudon.
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Jamai cassaire a nourri soun paire
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 Récit biblique

Création d’Eve, la première Femme
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Dieu dit : ‘Il n’est pas bon que l’homme soit seul  ; je lui ferai une aide semblable à lui’.
Alors Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam, qui s’endormit, et il prit une de ses côtes et reforma la chair à sa place.
De la côte qu’il avait prise à l’homme, Dieu forma une femme, et il l’amena à Adam.
‘Il n’est pas bon que l’homme soit seul’, il faut que, par le secours de la femme, l’homme puisse être moralement soutenu et aidé  ; qu’il puisse propager son espèce sur la terre et soigner ses enfants, surtout quand ils sont encore tout jeunes.
Ce profond sommeil que Dieu envoie à Adam est une sorte d’anesthésie ou peut-être même extase. Dieu voulut tirer du corps de l’homme la première femme pour mieux faire voir l’unité absolue de l’espèce humaine, puisque non seulement nous descendons d’Adam et Eve, mais Eve elle-même est en quelque sorte fille d’Adam.
Pourquoi Dieu prit une côte  ? C’est pour montrer que la femme, née tout près du cœur d’Adam, serait une créature de sentiment et d’amour, qu’en sa nature essentielle elle serait l’égale de l’homme, ni supérieure comme si elle était née de son cerveau, ni inférieure comme si elle avait été prise de ses pieds.
‘Mon Dieu, s’écrie le grand Bossuet, que de vains discours je prévois dans les lecteurs au récit de ce mystère  ! Mais pendant que je leur raconte un grand et mystérieux ouvrage de Dieu, qu’ils entrent dans un esprit sérieux, et s’il se peut dans quelque sentiment de cette admirable extase d’Adam pendant laquelle il édifia, il bâtit en femme la côte d’Adam : grave expression de l’Ecriture, pour nous faire voir dans la femme quelque chose de grand et de magnifique, et comme un admirable édifice où il y avait de la grâce, de la majesté, des proportions admirables, et autant d’utilité que d’ornement’.
Dieu remplaça immédiatement la portion de substance qu’il détachait d’Adam, et le premier homme s’éveilla en face de la première femme.

LE PREMIER MARIAGE BENI PAR DIEU

Et Adam dit : ‘Celle-ci est l’os de mes os et la chair de ma chair  ! Elle sera appelée FEMME, parce qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair’.
Et Dieu les bénit et il leur dit :
‘Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et soumettez-la, et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meurt sur la terre’.
Elle sera appelée femme parce qu’elle a été prise de l’homme. Ce langage d’Adam est incompréhensible en français parce que, dans notre langue, les mots homme et femme n’ont aucune ressemblance. Il n’en est pas de même

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Cette union d’Adam et d’Eve est le type et le modèle de tous les mariages futurs. Ce mariage est religieux, puisqu’il est contracté devant Dieu  ; il est monogame, puisque Dieu ne donne à Adam qu’une seule épouse (et à Eve qu’un seul mari)  ; enfin il est indissoluble puisque Adam doit s’attacher à son épouse jusqu’à la mort  ; Notre-Seigneur le rappellera dans l’Evangile quand il dira aux Juifs : ‘Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu lui-même a uni’.
Ces paroles et le récit de la création d’Adam et d’Eve sont la condamnation péremptoire du divorce, une des lois criminelles qui tuent notre France moderne.
Quand à ce qu’on appelle : mariage civil ou même union libre, ce n’est en définitive qu’un honteux accouplement dont un jour il faudra rendre compte au Créateur.
Que Dieu préserve nos familles chrétiennes d’un pareil malheur  !
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EN FAMILLE
(Après la lecture de l’article précédent)
LUI (malin)  ! Tu l’as bien remarqué, chérie, la femme est arrivée belle dernière dans l’œuvre de la Création. Dieu était las, sans doute, et, en effet, ça sent la fatigue.
ELLE (piquée)  ! – Pas du tout, Monsieur, avant d’exécuter un chef-d’œuvre, on commence toujours par faire : un brouillon  !
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 Fable en Prose
L’ourse et le petit ours
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(La patience et éducation corrigent bien des défauts)
Une ourse avait un petit ours qui venait de naître. Il était horriblement laid. On ne reconnaissait en lui aucune figure d’animal : c’était une masse informe de hideuse.
L’ourse, toute honteuse d’avoir un tel fils, va trouver sa voisine la corneille, qui faisait grand bruit par son caquet, sous un arbre :
- ‘Que ferai-je, lui dit-elle, ma bonne commère, de ce petit monstre  ? J’ai envie de l’étrangler.
- Gardez-vous-en bien, dit la causeuse  ! J’ai vu d’autres ourses dans le même embarras que vous. Allez, l’échez doucement votre fils  ; il sera bientôt joli, mignon et propre à vous faire honneur.
La mère crut facilement ce qu’on lui disait en faveur de son fils. Elle eut la patience de le lécher longtemps. Enfin il commença à devenir moins difforme, et elle alla remercier la corneille en ces termes :
- Si vous n’eussiez modéré mon impatience, j’aurais cruellement déchiré mon fils, qui fait maintenant tout le plaisir de ma vie.
Oh  ! Que l’impatience empêche de biens et cause de maux  !
 FENELON.
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Ma première leçon de bicyclette
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‘Tenez le guidon sans raideur  ; veillez bien à ce que vos pieds touchent le sol jamais la pédale, et allez carément de l’avant  !... De la confiance  !... l’affaire est là  !... Allez  ! je vous tiens’, me dit mon professeur de vélo----- le sympathique M. Boutentrain. En la même temps, joignant le ges à la parole, il avait, de sa main robuste, empoigné, au ras de mon fond de culotte, la selle de la bicyclette, et il en maintenait le fragile équilibre.
- Je vous tiens… répétait-il sans cesse. Allez  !... Mais, voyons, ne lâchez donc pas la pédale  !...
- C’est plutôt elle qui me lâche – répondis-je en flairant la minute qui allait me voir couché, les quatre fers en l’air, dans la poussière du chemin.
De fait, elle semblait le faire exprès, cette pédale, tant était manifeste son obstination à se dérober à ma semelle, pour tourbillonner ensuite dans le vide.
Mais aveuglé par la passion, M. Boutentrain, ne voulait rien entendre, disant que j’étais dans mon tort, et que tout cela, çà venait de ce que j’avais la frousse.
- Moi, froussard, allons donc… - raidissant mes mollets, je mis ma bicyclette en mouvement, tandis que mon professeur derrière moi me disait : ‘Très bien  !... Vous y êtes  !... Vous ne tomberez pas : c’est impossible. Je vous tiens  !...
En somme, ça allait. Çà allait mal, mais çà allait… Ma roue de devant me conduisait bien un peu à la façon d’un homme ivre, opérant de brusques conversions tantôt à droite, tantôt à gauche, qui m’eussent inévitablement précipité ma selle, n’eût été la main salutaire de mon professeur qui me garantissait de tout péril. Avide de recueillir des éloges et d’être encouragé, de temps en temps j’interrogeais mon maître : ‘ça va, hein  ? çà y est, n’est-ce-pas  ?’ Lui immédiatement de me répondre : ‘Parfait, vous avez des dispositions’.
Cependant plus je gagnais en vitesse, plus la voix du professeur perdait en sonorité  !... Après plusieurs interrogations restées sans réponse, bien que ma bicyclette filât comme le vent, je fus pris d’inquiétude devant un tel mutisme. Mes pieds rivés à la pédale, les doigts crispés sur le guidon, je jetai un coup d’œil derrière moi. Miséricorde  !... j’étais seul. Tandis que là-bas, silhouette que détachait en noir le fond clair de l’horizon, mon professeur me faisait signe de continuer.
Quoi donc  !... Je tenais sur ma machine sans le secours de quiconque  ? Depuis plusieurs minutes, je devais à mes seuls talents de fouler le sol poudreux de la route  ? Ah  ! çà ne traîna pas, je vous l’assure  ? Les charmes furent bientôt rompus, car à l’instant même, d’un coup de pied mal calculé, je culbutai… Ma bicyclette tomba sur le flanc comme une masse et moi sur la figure, empourprant du sang de mon nez les mille aspérités d’un tas de cailloux placés là comme pour me recevoir.
Depuis, je suis vélocipédiste…
 J. A. BESSAC.
Morale. Il ne faut jamais se laisser rebuter par les difficultés du début. Elles sont inévitables. Le cycliste commence par ‘ramasser des pelles’  ; le maçon par ‘gâcher’  ; avant de parler, l’enfant balbutie  ; le plus habile chasseur a commencé par manquer son coup  ; etc, etc.
Dites-vous bien cela, catéchiste en herbe, directeurs et directrices de patronages qui objectez : ‘Je ne sais pas faire  !’ et mettez-vous à l’œuvre  !
C’est en forgeant qu’on devient forgeron.

La tempête apaisée
(Evangile du 4e dimanche après l’Epiphanie, 1er février)
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Une telle intensité de vie dans ce récit de l’Evangile dont toutes les circonstances font entre elles un contraste saisissant  ! Essayons-en une rapide analyse :
1er contraste : AU CALME SUCCEDE BRUSQUEMENT UNE EPOUVANTABLE TEMPETE.
Texte de l’Evangile : Un soir Jésus monté sur une barque en compagnie de ses disciples, traversait le lac de Génésareth.
Tout à coup éclate une violence tempête, à tel point que les vagues entraient dans la barque et menaçaient de la submerger.
Explications : Au départ rien ne fait pressentir l’orage : la mer est calme, le ciel limpide  ; mais nos lecteurs savent que toutes les mers intérieures entourées de montagnes sont exposées à des coups de vent très soudains, qui y déchaînent des ouragans terribles.
Cela est vrai particulièrement du lac de Génésareth, comme nous l’apprennent les voyageurs et les pèlerins de Palestine. A cause de la situation extraordinaire de cette mer les vents s’engouffrent avec furie dans la profonde cavité qui la contient, et semblent parfois vouloir tout renverser.
2e contraste : LE CALME DE JESUS ET L’EFFROI DES APOTRES.
Or Jésus était assis à la poupe, dormant sur un oreiller.
Ses disciples s’approchent de lui et le réveillent :
- Maître, sauvez-nous  ! Nous périssons  !
Jésus leur dit :
- ‘Pourquoi tremblez-vous hommes de peu de foi  !’
Fatigué des travaux du jour qui avaient été long et pénibles, le seigneur s’était couché au fond de l’embarcation vers la poupe, c’est-à-dire à l’arrière (c’était dans les petites barques, l’endroit réservé aux passagers, parce que le tangage s’y faisait moins sentir). Là en dépit de la tempête, Jésus dormait paisiblement.
Il se proposait ainsi de donner une utile leçon à ses apôtres. Ceux-ci, tout d’abord occupés par la manœuvre, avaient lutté contre le mauvais temps  ; mais constatant l’impuissance de leurs efforts, voyant avec terreur les paquets de mer qui s’engouffraient dans la frêle embarcation, ils perdent bientôt tout espoir et se décident enfin à recourir à Jésus.
Remarquons la forme rapide, entrecoupée, de la prière des disciples  ; ‘Sauvez-nous  ! Nous périssons  !’ Encore un instant, il sera trop tard  ; donc vite, au secours  ! L’ouragan devait être bien terrible pour épouvanter à ce point des pêcheurs accoutumés aux tempêtes du lac.
Mais Jésus, très calme, ne fait tout d’abord aucune attention à la tempête, il se contente de reprocher à ses apôtres leur peu de foi, car évidemment s’ils avaient eu en lui une foi véritable et ferme, ils auraient été persuadés que Jésus (étant Dieu) pouvait les protéger, même en dormant.
3e Contraste : LA TRANQUILLITE SUCCEDE INSTANTANEMENT A LA FUREUR DES MOTS.
Jésus se lève, il commande à l’orage et dit à la mer :
- Tais-toi  ! Calme-toi  !
Aussitôt le vent cesse, et il se fait un grand calme.
Et les disciples, frappés de stupeur, se demandaient l’un à l’autre : ‘Quel est donc Celui-ci, à qui obéissent les vents et les flots  ?’
A l’orage qui rugissait dans les airs et parmi les ondes soulevées, Jésus maître des éléments, a lancé cet ordre bref et tranchant : ‘Tais-toi  !’ Mais il faut que le calme soit subit, et il ajoute, en s’adressant à la mer : ‘Calme-toi’. Et aussitôt, sans transition, instantanément, le lac devint tout-à-coup lisse comme un miroir.
Un même instant a vu ce double prodige : le vent soumis à la parole toute puissante de Jésus, et les flots enchainés reprenant en un clin d’œil leur parfait équilibre. Ce n’est certes pas ainsi que les choses se passent d’ordinaire, car, en pareil cas, après que le vent est tombé, la mer continue son agitation longtemps encore. Mais Jésus a calmé l’orage comme il guérissait les infirmités humaines : les malades revenaient à la santé subitement sans convalescence  ; ainsi la tempête est domptée brusquement, en pleine fureur.
Une fois le danger écarté, voici cependant que la crainte envahit de nouveau l’âme des apôtres  ; mais c’est une crainte d’un autre genre : tout à l’heure ils avaient peur de l’orage qui menaçait de les engloutir  ; maintenant le miracle si éclatant de Jésus, les remplit d’un effroi surnaturel et, se faisant part de leurs impression, ils se demandent les uns les autres : ‘Quel est donc Celui-ci, auquel les vents et la mer obéissent  ?’
 Celui-ci  ?, Pêcheurs de Galilée, vous apprendrez chaque jour de plus en plus à le connaître. C’est le Maître de l’univers, c’est le Fils de Dieu fait homme qui a voulu habiter parmi nous pour nous sauver.
Celui-ci  ? C’est le Verbe de Dieu, la seconde personne de la Sainte-Trinité, la Parole incréée par qui tout a été fait. C’est lui qui, au commencement du monde, a commandé à la mer de se former : ‘Que les eaux se rassemblent toutes en un même lieu’ et qui lui a marqué les limites qu’elle ne doit pas franchir.
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Trois conclusions à tirer de ce Miracle
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I. Une conclusion dogmatique :
Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme.
Le récit évangélique que nous venons d’analyser est une illustration évidente cette double vérité :
1- Jésus-Christ est DIEU, puisqu’il commande en maître tout-puissant à ces puissances naturelles que rien ne peut dompter : les vents et les flots.
2- Jésus-Christ est HOMME, puisque l’excès de fatigue le plonge dans un profond sommeil. Et qu’on ne dise pas, comme un jour un enfant du catéchisme, que Jésus ‘faisait semblant de dormir  !’ Non  ! Jésus dormait réellement, c’est-à-dire que sa nature humain, son corps et son âme, était dans cet engourdissement naturel que nous appelons le sommeil. Seule sa nature divine (sa divinité) était éveillée, car Dieu ne dort pas.
II. Annonciation historique. – Cette barque, gouvernée par Pierre et les disciples était le symbole de l’Eglise des tempêtes multiples qui devaient souvenir jusqu’à la fin du monde. Depuis deux mille ans qu’elle existe, met, en butte à toutes sortes de persécutions, voit périodiquement le ciel et l’enfer se soulever contre elle en des attaques tour à tour violentes ou hypocrites, qui semblent devoir la submerger. Jésus dort cependant et les hommes de peu de foi commencent à s’effrayer. Les ennemis chantent victoire  ; mais soudain Jésus se lève, d’un mot il calme la tempête, et l’Eglise continue sa marche… jusqu’au prochain ouragan. Ainsi en sera-t-il jusqu’à la fin des âges  ; nous savons même que la dernière tempête sera la plus terrible de toutes, mais aussi la grande tranquillité qui la suivra dans le Ciel durera éternellement.
III. – Conclusion pratique et morale. – La barque des Apôtres symbolise aussi l’âme de chacun de nous. Le chrétien est lancé sur une mer féconde en tempêtes :
Tempêtes extérieures : revers de fortune, maladies, épreuves et vicissitudes de toutes sortes (peines de cœur, trahison, calomnies etc…)
Tempêtes intérieures : les passions qui s’agitent en nous (orgueil, ambition amour propre, avarice, mauvais penchants, paresse et découragement, en un mot les sept péchés capitaux). Dans ces moments de trouble et de danger ayons recours à Jésus, et d’un mot le Maître nous rendra le calme et la tranquillité.
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RAPPEL
De quelques demandes du catéchisme, relatives à ce qui précède.
Qu’est-ce que le Fils de Dieu  ? – C’est la seconde personne de la sainte Trinité.
Qu’entendez-vous en disant que le Fils de Dieu s’est fait homme  ? – J’entends qu’il a pris un corps et une âme semblables aux nôtre dans le sein de la bienheureuse Vierge Marie.
Comment s’appelle le Fils de Dieu fait homme  ? – Il s’appelle J’sus-Christ.
Combien y a-t-il de nature en Jésus-Christ  ? – Il y en a deux : La nature divine et la nature humaine.
Qu’entendez-vous en disant que Dieu est tout puissant  ? – J’entends que Dieu fait tout ce qui lui plait, sans effort et par sa seule volonté.

BELLE VOIX  !
- Pourquoi votre femme ne chante-t-elle pas pour calmer votre bébé quand il pleure  ?
- Elle a bien essayé…Mais les voisins sont venus dire qu’ils préfèreraient entendre le petit crier…

LOU FAUS GENDARMO

-------------------------- ( Manquer 6 lignes) ------------------------

E Bouterin fasié si farço. Mai malurousamen aguè la lengo, l’engano se dessoutè, e messiés li cassaire prenguèron soun revenge.
Un jour, un bracounié s’avanço fièr coume Artaban à travès de Cantomerle. Bouterin ié part davans emé soun capèu de gendarmo, en cridant : Halte-là au nom de la loi  !
Mai subran lou cassaire engautant soun fusiéu :
- Ah  ! Sacre couquinas de noum, denoum d’un gàrri  ! I’a dès an que cercave de faire peta ’n gendarmo vuei n’en capite un au bout de moun fusiéu, dis, oh  ! fau que l’escoufigue  !
- Me tues pas  ! siéu iéu  ! cridè lou pauvre Bouterin en bandissènt soun capèu de gendarmo…
- L’as escapado bello  ! respoundeguè lou bracounié, que s’espetavo dou rire.
L’endeman vint cassaire tournèron chaupina lou claus de Bouterin.
 Lou CASCARELET 76
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LE MARIAGE CHRETIEN D’APRES L’APÔTRE St PAUL.
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Que les femmes soient soumises à leurs maries, comme au Seigneur  ; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l’Eglise…
Or de même que l’Eglise est soumise au Christ, les femmes doivent être soumises à leurs maris en toutes choses.

Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle  ;
C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes, comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même…
Que chacun de vous aime sa femme, comme soi-même, et que la femme révère son mari.
 (Lettre de St Paul aux Ephésiens)

Vous femmes soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur.
Vous maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles.
 (Lettre de St Paul aux Colossiens)

La femme est liée aussi longtemps que vit son mari  ; si le mari vient à mourir, elle est libre de se remarier à qui elle voudra  ; seulement que ce soit dans le Seigneur.
Elle est plus heureuse néanmoins, si elle demeure comme elle est : c’est mon avis : et je crois avoir, moi aussi, l’Esprit de Dieu.
 (2e lettre de St Paul aux Corinthiens)

MONOLOGUE D’UN BUVEUR
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Du haut de la colline de Chateauneuf-du-Pape en face du Rhône, Boissan ----- la dernière inondation :
C’est étrange  !... Un cru, c’est du vin… Une crue, c’est de l’eau… Pour preuve que l’eau est le féminin du vin. Alors, quand on les unit (comme fait ce coquin de débitant) ça devrait s’appeler un mariage… Et bien, pas du tout  ! ça s’appelle un baptême  !... De plus, chaque fois que je bois du cru j’attrape une cuite… Explique qui pourra… Moi, je vais boire un coup’.
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NOSTI VIEI DITOUN

- Lou mounde es une escalo, Qu mounto, qu calo.
- A Valenço, lou Miéjour coumenço.
- Un parèu de Benlivai : un poulit em’ un laid.

Le coin des Chercheurs
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I. – Réponse aux devinettes du mois Janvier.

N° 61 : Le temps  ; - N° 62 : ami, mai  ; - N° 63 : Pont-Oise, Pontoise  ; - N° 64 : Léon, Noël. 

II. - Nouveaux jeux d’esprit

N° 65 – Suppression d’une lettre (envoi d’une directrice d’école)
 Ma consonne et mes trois voyelles
 Expriment un vif sentiment  ;
 Mais aussi, dites-moi par quel enchantement
 En me coupant la tête il me pousse deux ailes.

N° 66 – Devinette (Par un jeune Comtadin)
 Quand j’étais roi, je gouvernais les hommes,
 Je sors les jours de pluie et je suis dans les pommes.

N° 67 – Enigme – (Proposée par Rêveur du Gardon)
 Je cours je gazouille et serpente,
 Et je vais devant moi toujours,
 Je ne puis m’arrêter sur la fatale pente
 Je suis l’image de tes jours.

N° 68 – Charade (par Fleur de Provence)
 L’un se chante, l’autre se sème.
 Et mon tout fait un mal extrême.

 FIN

Impr. Bonne-Presse du Midi – Vaison Le Gérant N. MACABET