feuille paroissiale du 20 novembre 2020

21 novembre 2020
Communiqué sur la liberté de culte

19 novembre 2020

Les manifestations se multiplient pour demander aux autorités civiles de respecter la liberté de culte. Il en est de même dans notre diocèse. Je voudrais vous dire à tous ce que je pense de cette situation :

Tout d’abord, les autorités civiles nous disent : vous pouvez célébrer des enterrements et des mariages à condition que vous respectiez les conditions que nous définissons concernant le nombre de personnes et les conditions de distanciation, mais pas de messes ou de baptêmes.

Ont-elles le droit de nous dire « vous pouvez célébrer des enterrements ou des mariages, mais vous n’avez pas le droit de célébrer des messes ou des baptêmes ? » Non, elles n’ont pas le droit de nous interdire de célébrer tel ou tel sacrement et de nous autoriser à célébrer tel autre sacrement ou des obsèques. Cela ne peut que relever des responsables religieux.

En revanche, elles ont le droit et le devoir de nous dire les conditions de l’exercice de la liberté de culte dans le contexte de pandémie qui est le nôtre. Elles peuvent nous dire « vous pouvez exercer votre religion et votre culte dans telle ou telle condition : à savoir tant de personnes pour tant de mètres carrés, en portant un masque et en respectant les distanciations demandées en fonction de la taille de l’édifice, les églises doivent être nettoyées ensuite et toute nouvelle célébration ne pourra se faire avant tant d’heures, etc. Après, qu’il s’agisse de telle ou telle forme de prière, cela ne relève pas de notre responsabilité, mais de la vôtre. »

La liberté de manifester est-elle un droit inaliénable, même en période de pandémie ?

Oui, la liberté de manifester demeure un droit pour tous les citoyens. A condition de respecter les règles imposées par la société pour l’organisation et la sécurité de toute manifestation, surtout en cette période de pandémie.

Par contre, s’il est normal que des chrétiens puissent manifester pour réclamer la liberté de culte - cela fait partie des droits des chrétiens - ils se doivent tout autant de respecter les conditions de manifestation imposées par les autorités civiles, à savoir entre autres une déclaration préalable et un accord des autorités civiles.

En revanche, comme archevêque d’Avignon, je ne peux m’associer à ceux qui veulent non pas réclamer la liberté de culte, mais transformer une manifestation en prière. Je pense que nous ne pouvons pas utiliser la prière comme moyen de manifestation ! Par contre, la puissance de la prière nous invite à intercéder de toutes nos forces auprès du Seigneur pour la fin de la pandémie et pour que les autorités civiles respectent la liberté de culte.

De leur côté, les autorités civiles doivent s’en tenir à leur mission dans le cadre de la laïcité : nous dire les conditions dans lesquelles nous pouvons exercer notre liberté de culte ; sans intervenir aucunement dans la forme que prendra l’expression de cette liberté du culte, à savoir un baptême, une messe, une célébration pénitentielle, un mariage ou un enterrement … Cela relève de l’autorité de l’Église.

Les chrétiens, comme tous les citoyens se doivent de respecter le bien commun. La société a, de son côté, le droit et le devoir de nous préciser les conditions du respect du bien commun, spécialement en cette période de pandémie. Il nous est demandé de porter le masque, je le porte ; un confinement nous est demandé, je le respecte. Je respecte également les conditions préconisées pour l’exercice de la liberté de culte. Mais le contenu de notre culte ne relève pas des autorités civiles, mais des autorités religieuses, à condition bien évidemment de respecter les conditions sanitaires qui nous sont demandées.

A Avignon, le 19 novembre 2020

+ Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon

La présentation de Marie au temple :

La Présentation de Marie est célébrée le 21 novembre. La tradition nous apprend que, Anne et Joachim, les parents de Marie, la présentèrent au temple dès l’âge de trois ans pour la consacrer à Dieu. Cet épisode de la vie de Marie ne se trouve pas dans les quatre évangiles, mais dans un livre apocryphe, le « Protévangile de Jacques ». Le message spirituel que nous laisse cet évènement est que, depuis toujours, le cœur de Marie est entièrement dédié à Dieu seul. Il est ainsi un exemple pour tous les baptisés et tout spécialement pour les consacrés.

A Orange, nous sommes attachés à cette fête pour deux raisons :

dans la cathédrale Notre-Dame (chapelle de la Vierge), un tableau rappelle cet évènement et cette offrande de Marie. Cf illustration de cet article.

L’école Notre-Dame et le collège Saint Louis sont sous la tutelle de la congrégation de la Présentation de Marie fondée par la Bienheureuse Marie Rivier. C’est en effet, le 21 novembre 1796, jour de la fête de la Présentation de Marie au Temple, que Marie Rivier et ses quatre premières compagnes se consacrent à Dieu.

Voici le texte du Protévangile de Jacques :

Quand l’enfant (Marie) eut trois ans. Joachim dit : « Appelons les filles des Hébreux, celles qui sont sans tache. Que chacune prenne un flambeau et le tienne allumé : ainsi, Marie ne se retournera pas et son coeur ne sera pas retenu captif hors du temple du Seigneur. » L’ordre fut suivi, et elles montèrent au temple du Seigneur. Et le prêtre accueillit l’enfant et l’ayant embrassée, il la bénit et dit : « Le Seigneur Dieu a exalté ton nom parmi toutes les générations. En toi, au dernier des jours, le Seigneur manifestera la rédemption aux fils d’Israël. »

Et il la fit asseoir sur le troisième degré de l’autel. Et le Seigneur Dieu répandit sa grâce sur elle. Et ses pieds esquissèrent une danse et toute la maison d’Israël l’aima.

Ses parents descendirent, émerveillés, louant et glorifiant le Dieu souverain qui ne les avait pas dédaignés. Et Marie demeurait dans le temple du Seigneur, telle une colombe, et elle recevait sa nourriture de la main d’un ange.

Ouvrez-vous, sanctuaire, portes éternelles !
Voici le temple qu’on présente au temple,
le sanctuaire au sanctuaire,
l’arche véritable où repose le Seigneur effectivement
à l’arche figurative où il ne repose qu’en image.

 

Prière pour demander à Dieu la cessation de l’épidémie de coronavirus

11 mars 2020

Dieu Notre Père, Seigneur et Maître de l’Univers,
toujours attentif à la clameur de ceux qui t’invoquent,
Nous savons que tu restes proche de nous
dans les difficultés et les joies de notre vie quotidienne.
Tu nous l’as montré dans la personne de ton Fils, Jésus, qui s’est fait homme pour être notre Sauveur.
Aujourd’hui encore, il ne nous laisse pas orphelins mais nous envoie l’Esprit Saint qui nous pousse à la prière.

C’est pourquoi, devant l’épidémie qui secoue notre monde
Nous recourons à Toi, Dieu notre Père, avec foi et confiance,
comme le fit en son temps, saint Roch,
laïc pèlerin en Europe,
pestiféré, emprisonné,
qui, en pleine épidémie de peste,
guérissait les corps et amenait les hommes à Dieu,

Nous demandons aujourd’hui par son intercession,
la cessation de ce fléau pour que
triomphe la foi sur la peur ;
la solidarité sur l’égoïsme
et la Vie sur la mort.

Toi le Dieu de bonté et de tendresse qui élève les petits et les pauvres,
prends pitié de nous et de notre monde. Amen !

Saint Roch

Pèlerin (✝ v. 1380)
Saint Roch est né dans une très riche famille de Montpellier. Jeune, il perd ses parents et c’est alors qu’il se décide à mener une vie de pèlerin, emportant la moitié de sa fortune pour les pauvres qu’il rencontrera, mettant en garde l’autre partie auprès de son oncle pour y puiser quand cela s’avérait nécessaire. Sur la route, il soigna de nombreux malades de la peste. Quand il revint au pays, Montpellier est en proie à la guerre civile. Il fut pris pour un espion. Il mourut oublié en prison après cinq années de détention. Il fut identifié par sa grand mère en raison d’une tache de vin en forme de croix qu’il portait sur sa poitrine depuis sa naissance.