feuille paroissiale du 17 avril 2021

17 avril 2021

LETTRE D’INFORMATIONS DU 17 AVRIL 2021

Point d’Etape

Il y a trois ans, entre le 8 avril et le 3 juin 2018, un grand nombre d’entre vous répondaient à 6 questionnaires. Souvenez-vous !

1. Quelle est notre appartenance à la paroisse d’Orange-Caderousse et quelle est l’identité de notre paroisse ?
2. Quels sont nos besoins concernant la formation ou comment être disciples de Jésus… ?
3. Comment vivre la vie fraternelle ? 4. Comment développer notre vie de prière et être enfants de Dieu… ?
5. Où en sommes-nous de la vie de charité ou comment être serviteurs les uns pour les autres… ?
6. Comment vivre l’évangélisation ou comment être apôtres… ?

Vos nombreuses réponses avaient alors permis de recevoir une visée pastorale, une direction à suivre pour les années. Elle nous sert de boussole. Ne l’oublions pas :

Notre paroisse a pour mission d’annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et d’en vivre 

pour que chacun – individuellement comme en famille –

y soit accueilli,

devienne disciple et fidèle de son Sauveur

et grandisse comme membre de l’Eglise, dans un esprit de louange et d’adoration.

Conduit par l’Esprit Saint dans l’engagement missionnaire, chacun est appelé – à travers ses charismes –

à servir ses frères

et à porter du fruit pour la gloire de Dieu.

Dans cette direction, le 7 octobre 2019, avec le conseil pastoral, nous avons fixé un projet pastoral. Il marque des points d’effort. Il nous permet de voir où nous progressons.

Dans toute aventure humaine qu’elle soit scolaire, professionnelle, sportive, la mise en route suscite de l’enthousiasme. Avec le temps, il faut renouveler sa motivation pour persévérer et aller de l’avant jusqu’au but.

Individuellement, nous connaissons notre but : entrer dans la Vie le jour où nous rendrons notre dernier souffle à Dieu et pour cela, nous nous appliquons à demeurer dans l’amour de Dieu, par la foi et la prière, par les sacrements ainsi que par nos bonnes œuvres.

 

Mais le Ciel n’est pas une collection de saints nichés individuellement dans une alvéole étanche, sans lien avec ses frères et sœurs ! rappelons que « Dieu a créé le monde en vue de la communion à sa vie divine, communion qui se réalise par la convocation des hommes dans le Christ, et cette convocation c’est l’Eglise. » (Cat Egl Cath 760)

Le but de l’Eglise est d’être pour chacun de nous la famille de Dieu, cette famille spirituelle où nous sommes individuellement et collectivement, appelés à être enfants de Dieu.
Dire « Je crois à la communion des saints » s’applique aussi aux membres d’une même paroisse, d’un même diocèse… tout comme cela s’applique aussi aux membres de chaque famille chrétienne.

Au cours de ce printemps, je dois – comme curé – chercher les moyens de conduire le troupeau qui m’est confié sur le chemin du Ciel. Je confie donc à votre prière ma réflexion

- sur la manière d’avancer pour les trois prochaines années,

- sur les personnes à appeler au conseil pastoral,

- sur la façon d’appeler tous les paroissiens

à prendre leur part de souffrance pour l’ annonce de l’Evangile cf. 2 Tim 1, 8

à prendre soin – avec une attention sans cesse renouvelée – des pauvres et des malades,

à grandir dans l’intelligence des Ecritures en écoutant la Parole et en assimilant les mystères de la foi,

à être un peuple qui loue le Seigneur et qui L’adore dans nos célébrations comme dans notre prière,

à fortifier les liens de charité qui nous unissent pour que notre vie fraternelle ait le goût authentique de l’Evangile.

Pour conclure, je vous invite tous à répondre à une question simple : à quoi le Seigneur Jésus, ressuscité, m’appelle-t-il dans ma paroisse ? Que l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus, vous inspire une réponse d’engagement et vous pousse à me la communiquer !

Père Michel BERGER

ACTUALITÉS

Echos du conseil pastoral du 20 mars 2021

Arrivant au terme des trois ans, le conseil pastoral commence la relecture de son travail.

Compte-rendu du Conseil pastoral du samedi 20 mars 2021

Après la prière de l’Office du Milieu du Jour et le partage des fioretti (primevères de joie, en ce jour qui marque le début du printemps), nous commençons à faire la relecture du travail accompli dans ce conseil pastoral depuis sa constitution en septembre 2018. Pour cela, nous nous appuyons sur les statuts diocésains des conseils pastoraux paroissiaux.

I. Nous nous sommes efforcés de travailler au maintien et au développement de la vie paroissiale et à l’élan missionnaire.

II. Nous avons apporté au curé aide et soutien lui permettant de remplir sa triple charge d’enseigner, de sanctifier et de conduire le peuple de Dieu qui lui est confié comme pasteur propre.

- Par notre écoute et notre observation, nous lui avons fait connaître les besoins que nous avons perçus dans nos échanges avec les autres paroissiens. Nous l’avons ainsi aidé à mieux connaître la réalité humaine, civile et sociale de la paroisse

- Nous avons aidé le curé à discerner les appels à la mission. Tout particulièrement, pendant le 1er confinement, nous avons encouragé notre curé à continuer à nourrir notre communauté par le moyen informatique de l’Infolettre. De notre côté, nous avons entendu l’appel à ce que notre paroisse se tourne de plus en plus vers les incroyants et vers ceux qui ont abandonné la pratique de la vie chrétienne. Il y a encore beaucoup à faire pour cette ‘conversion pastorale’ de notre paroisse.

- Nous avons travaillé les points prioritaires qui ont été arrêtés dans le projet pastoral paroissial publié pour trois ans (jusqu’en juin 2022). En relisant ce projet pastoral, nous mesurons l’avancée sur les points suivants : l’adoration eucharistique, la prière de louange, les diverses actions d’évangélisation et de formation, l’apostolat auprès des plus pauvres… et de futurs projets missionnaires en perpectives pou la rentrée prochaine.

- Nous avons été attentifs aux diverses précarités et pauvretés : la solitude, la misère, la maladie, la vieillesse… sur lesquels les besoins sont illimités : des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, nous a prévenu Jésus. La mise en place d’une charité active au sein de la paroisse se fait par les personnes impliquées dans différentes instances de solidarité. La paroisse veut aussi mettre en place un conseil de la diaconie dont une amorce aura lieu samedi 27 mars 2021.

Attentifs à évaluer et vérifier la cohérence des activités et projets paroissiaux, au sein de la paroisse, avec le doyenné et le diocèse, nous observons que les liens de notre paroisse à l’Eglise diocésaine et à l’Eglise universelle existent et sont perceptibles.

Nous évoquons le fait que le conseil pastoral manque de visibilité et que ses membres ne sont pas assez connus des autres paroissiens.

Puisque la moisson est abondante, il nous faut développer une culture de l’appel. Osons dédramatiser les mots de « mission » et de « service » pour que tous, dans notre paroisse, puissent apporter leur concours. S’impliquer selon ses possibilités est source de joie. Les missions devraient pouvoir être données et reçues pour un temps, donnant la possibilité de renouvellement dans le don de soi.

Nous soulignons aussi que les missions ne sont pas un grade ou un faire-valoir individuel et qu’il est important de les accomplir sans autoritarisme. 

III. Nous évoquons la coresponsabilité de tous dans la mission, prêtres et diacres d’une part et laïcs d’autre part : Connaissant la profonde communion qui le lie aux fidèles laïcs et aux religieux, le prêtre mettra tous ses efforts pour « susciter et développer la coresponsabilité dans une même et unique mission de salut, en valorisant avec empressement et de bon cœur tous les charismes et les fonctions que l’Esprit répartit aux croyants pour la construction de l’Église. cf. Exhortation apostolique Pastores dabo vobis n°74

Pour plus de corresponsabilité, le conseil pastoral fait ressortir les points suivants :

développer l’accueil et l’écoute à la fin des messes qui pourra s’ouvrir à « la prière des frères », prière charismatique

mettre à profit la mixité générationnelle que nous avons la grâce de connaître en commençant à l’aumônerie des jeunes où les plus âgés seront invités à ouvrir la route aux plus jeunes.

travailler en sous-groupes qui pourraient dépasser les frontières du conseil pastoral et permettre un développement paroissial dans toute les directions qu’ouvrent les cinq essentiels de la vie de l’Eglise : prière, service, vie fraternelle, formation, évangélisation.

laisser et encourager la possibilité d’initiatives de la part des paroissiens

accompagner les personnes dans la durée, tant celles qui sont accueillies et qui viennent à Jésus que les paroissiens / bénévoles qui ont besoin d’être nourris et – toujours – écoutés.

IV. Est-ce que, dans nos paroisses, tous les baptisés ont leur place et arrivent à exprimer, selon leur grâce propre, une mission spécifique qui leur permet de rayonner l’Evangile ? A ce sujet, nous nous sommes rappelés les paroles de Saint Jean-Paul II : « Dans un partage total des conditions de vie, de travail, des difficultés et espérances de leurs frères, les fidèles laïcs peuvent rejoindre le cœur de leurs voisins, de leurs amis, de leurs collègues, et l’ouvrir à l’horizon total, au sens plénier de l’existence : la communion avec Dieu et entre les hommes. Jean Paul II, 30 décembre 1988, Exhortation apostolique Christifideles laici, n°4

Sans effacer les belles choses que nous voyons dans notre paroisse et que nous savourons, il nous faut reconnaître que nous ne sommes pas facilement en contact avec les milieux populaires. Beaucoup de gens trouvent l’Eglise inaccessible et ne se reconnaissent pas dans notre communauté. Savons-nous dire l’Evangile de manière simple et accompagner dans la durée les couples dont le mariage a été célébré et les familles qui ont demandé le baptême pour leur enfant ? Pouvons-nous prendre conscience des angles morts, c’est-à-dire de tout ce qui attend et de tous ceux qui attendent la venue du Seigneur Jésus ?

V. Nous avons conclu notre rencontre par les questions : Quels sont vos propres questionnements et ceux du monde en quête de sens ? Savons-nous en paroisse, chercher ensemble les réponses dans la lumière de l’Esprit Saint ?

Et nous y avons répondu par d’autres questions !!
Comment (être témoins de et) redonner l’espérance et la confiance en cette période d’incertitudes ?
Que faire vis-à-vis des gens claquemurés par désespoir, par doute, par dépit ? Savons-nous entendre et exprimer le cri silencieux de ceux qui ne connaissent pas Dieu ?

Comment suis-je témoin du Christ au milieu des difficultés ? Est-ce que je réponds aux plaintes par la surenchère ou bien est-ce que je sais être vainqueur de la morosité par la paix qui vient de Dieu ?

Je peux être dans le doute, la désillusion… mais je persiste dans la prière comme antidote à la corrosion du doute et pour savoir apprécier les fruits de l’intimité de la relation à Dieu.

Prochaines rencontres :

Samedi 17 avril 2021 : La journée diocésaine des conseils paroissiaux pastoraux à l’église du Sacré-Cœur d’Avignon le samedi 17 avril.

Samedi 5 juin de 10h00 à midi à Orange

Ne craignez pas ! C’est moi !

La paix soit avec vous !

Ne craignez pas ; c’est moi ; la paix soit avec vous.

Tel est le résumé de ce que le Christ dit à ses disciples, aux saintes femmes comme aux Apôtres, comme à nous en ce temps de la Résurrection.

Et pourtant, peut-être sommeille t’il en nous comme en Saint Thomas quelque doute ? Est-ce bien le Christ ?

Les deux apparitions du Christ à ses apôtres réunis au Cénacle celle du soir de la Résurrection puis huit jour après, celle du soir du premier dimanche qui suivit Pâques, nous invitent à méditer sur les propriétés du corps glorieux de Jésus ressuscité, qui entre toutes portes closes.

Le corps ressuscité du Christ est bien son corps réel : il s’agit de son vrai corps, et non de l’apparence de corps. Aux disciples qui pensaient avoir affaire à un fantôme, Jésus dit : De quoi êtes-vous troublés ? Et pourquoi ces incertitudes s’élèvent-elles dans vos coeurs ? Voyez mes mains et mes pieds : oui, c’est bien moi. Touchez-moi ; et rendez-vous compte qu’un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai ! (Luc 24, 38-39)

N’ayez pas peur, c’est bien moi.

Oui, pour prouver que son corps est bien réel, Jésus invite les apôtres à regarder les plaies laissées dans ses mains et ses pieds par les clous et son côté ouvert par la lance. Bien plus, Il invite Thomas à toucher, à avancer ses doigts dans ses mains et ses pieds et sa main dans son côté.

Et encore Jésus mange avec ses disciples : Avez-vous ici quelque chose à manger ? Et nous dit Saint Luc, ils lui donnèrent un peu de poisson grillé ; et il le prit et le mangea en leur présence. (Lc 24, 42-43)

Le corps ressuscité du Christ est donc bien son corps réel ; mais son corps n’est plus soumis -comme les nôtres actuellement- aux contingences physiques : au contraire, son corps glorieux possède des perfections stables qui sont le fruit des mérites qu’Il a acquis pour Lui et pour nous tous par sa Passion.

Décrites par Saint Paul dans la première lettre aux Corinthiens, les perfections stables du corps ressuscité sont au nombre de quatre :

1. Le corps de Jésus est ressuscité dans l’incorruptibilité (1 Cor 15, 43) en étant préservé de tout mal, de toute douleur et de toute fatigue : c’est l’impassibilité

Le Christ ressuscité ne meurt plus, il ne souffre plus. C’est ainsi que Jésus peut dire à Thomas de mettre ses doigts dans ses plaies sans que cela le fasse souffrir.

2. Le corps du Christ est ressuscité dans la gloire (1Cor 15, 43) et rayonne d’un éclat lumineux par rejaillissement, par redondance de la béatitude de l’âme sur le corps : c’est la clarté. Pour en avoir une idée, pensons à la Transfiguration où cette clarté fut manifestée pendant quelques instants seulement sur le mont Thabor.

3. Le corps de Jésus est ressuscité dans la force (1 Cor 15, 43). Son corps est apte à se mouvoir sans effort au gré de l’âme et de sa pensée, sans tenir compte des distances ou des obstacles ; c’est l’agilité qui permit à Jésus d’entrer toute portes closes (Jn 20, 19, 26).

Jésus n’a pas besoin d’ouvrir la porte du Cénacle pour entrer, tout comme il est sorti du tombeau malgré la très grande pierre qui en bouchait l’entrée. En effet, ce n’est qu’après sa sortie du tombeau que les anges descendirent du ciel pour rouler la pierre et manifester à tous, aux gardes d’abord, puis aux saintes femmes et aux apôtres ensuite, que le tombeau était vide.

4. Le corps de Notre Seigneur est ressuscité spirituel (1 Cor 15, 43) : son corps est pleinement soumis à l’âme, toujours prêt à le servir et à lui obéir, c’est à dire toujours prêt à se tourner vers les choses de Dieu. C’est la qualité de spiritualité ou de de subtilité.

Impassibilité, clarté, agilité, subtilité, telles sont les qualités d’un corps ressuscité, fût-ce celui du Christ depuis sa Résurrection ou le nôtre lorsque, par la toute-puissance du Christ triomphant, nous aussi, au dernier jour, ressusciterons.

Cette “monstrance” du Christ au soir de Pâques deviendra, huit jours après, démonstration pour Saint Thomas. Ne sois pas incrédule, mais croyant. (Jn 20, 27)

Bienheureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. (Jn 20, 29)

Mes frères, nous n’avons pas vu comme les Apôtres, nous n’avons pas comme eux touché les mains et les pieds du Christ ressuscité, mais nous savons, par leur témoignage, que le Christ est vraiment ressuscité et que son corps est glorieux, victorieux de la mort et du péché.

Oui, notre foi passe par les Apôtres, notre foi est apostolique. Avec Saint Thomas, professons notre foi et disons au Christ ressuscité : Mon Seigneur et mon Dieu !

Je crois en Jésus-Christ, ressuscité d’entre les morts ; je crois à la Résurrection de la chair.

Père Michel BERGER

Départ de M Thierry Aillet : messe d’action de grâce

Mercredi 14 avril 2021

A l’occasion du départ pour raisons de santé de M Thierry Aillet, Délégué Diocésain à l’Enseignement Catholique du Vaucluse, une messe d’action de grâce était célébrée mercredi 14 avril 2021 à l’église Saint-Agricol d’Avignon.

DISCOURS DE REMERCIEMENT DE THIERRY AILLET POUR SON DÉPART

53 ans au service de l’Eglise dans l’Enseignement catholique, 15 ans en terres de Vaucluse c’est bien, ni trop long ni trop court, une bonne partie de la vie mais suffisamment dense pour n’oublier aucune escale ou nous chargeâmes tous ensemble des cargaisons d’avenir et, les soutes pleines, reprendre la croisière sans brasser d’air, les huniers attentifs, l’équipage tantôt fébrile, tantôt abattu mais toujours confiant malgré parfois les murmures du mauvais œil, et le petit cri de mutins que couvre le chant des marins. Aurais-je encore dans ma mémoire, vibrantes comme l’air sur le rouche de mes lieux, les derniers et premiers accents de la symphonie des vents qui gonflèrent les voiles du navire ?

Je n’avais pas jusqu’à ces derniers temps eu le temps de mesurer le temps qui passe. Je n’avais pas non plus envisagé de partir dans les conditions que le Seigneur me demande d’affronter. Les lumières du port scintillaient et j’avais commencé à affaler les voiles, des tempêtes on en a essuyées Marga et moi mais cette lame de fond n’apparaissait pas dans les radars, le crabe-tambour ne sonnera pas de la trompe au moment d’entrer dans le port et de jeter l’ancre, le crabe tout court s’est installé sournois. Devant les épreuves et les croix qui l’attendaient, saint François de Sales disait : « Ma chair frémit, mon âme les adore »…Je ne suis pas Saint François de Sales.

A méditer sur ces années, des lambeaux de souvenirs se rassemblent et font l’histoire et des histoires les unes indignes, les autres sublimes ; on oublie les premières et on s’accroche aux dernières pour n’avoir pas à se rider un peu plus d’un coup de gueule ou d’un courroux qui finalement se meurt tant en fait il est bref. Pour ne faire pas d’angélisme, les coups qu’on reçoit dans la vie - qu’ils soient soit familiaux, spirituels, relationnels, professionnels, matériels ou physiques, les coups disais-je, justifiés ou non, légitimes ou non, font partie du combat quotidien pour être meilleur et rendre meilleur.

 « Caminante, no hay camino, se hace el camino al andar, y al volver la vista atrás se ve la senda que nunca se ha de volver a pisar. Caminante no hay camino, sino estelas en la mar… »

 « Promeneur, il n’y a pas de chemin, c’est en marchant que se fait le chemin, et en jetant un regard sur le chemin parcouru on voit le chemin qu’on ne foulera plus jamais. Promeneur, il n’y a pas de chemin, il n’y a que des étoiles dans la mer. » écrivait Antonio Machado, poète castillan de la génération de 98.

L’homme qui reste dans le passé à ressasser en les mordillant les ressentiments et mauvais souvenirs n’a d’avenir que celui du surplace et la nuit le rattrape vite celui qui - comme ces vieillards titubants sur les décombres de leurs rêves- radote ses états d’âme. Je ne garde donc pour chacun d’entre vous et chacun des évènements qui nous ont permis de construire le quatre mâts barque sur lequel nous avons croisé, je ne garderai en mémoire que les moments où le vrai, le pur et le beau se conjuguent avec la mission première qui est la nôtre d’annoncer Jésus-Christ en le plaçant comme me l’avait demandé Mgr Cattenoz dans ma lettre de mission au centre de nos établissements. Jésus modèle unique au centre de nos écoles.

Pour cela, il a fallu qu’ensemble nous tenions.

Tenir

Tenir à la vérité

Tenir à ses idées même contestées

Tenir le cap contre vents et marées

Tenir l’honnêteté face à la débrouille

Tenir l’équipage quand il est agité

Tenir à résister quand tout porte à l’abandon

Tenir à la justice même quand elle est bafouée

Tenir à l’honneur même quand on est calomnié

Tenir à la fidélité même au dépens de la carrière.

Tenir à la parole donnée contre toutes les lâchetés.

Tenir et défendre les vertus et nager à contre-courant

Tenir à sa liberté avec courage et sans concession

Tenir à la droiture contre la trahison

Tenir au pardon et croire à la miséricorde

Tenir, tenir, tenir….

Tenir à tout prix.

Mais qu’est-ce qui m’a fait tenir, me disais-je ces derniers jours, au fur et à mesure que chaque réunion qui se terminait me disait que c’était la dernière pour moi ?

Et bien je vais vous le dire : le sens de la mission bien sûr ; la passion du métier évidemment ; la qualité du travail en équipe, ça va de soi ; la foi inébranlable heureusement ; la certitude de participer à la construction intellectuelle professionnelle et spirituelle de notre jeunesse incontestablement ; l’espérance de participer à une œuvre qui me dépasse, deo gratias. Mais plus encore :

Ça fait plus de 54 ans que mon cœur bat pour la même femme, Marga, vous comprendrez aisément pourquoi il se porte bien d’ailleurs. Mais c’est son amour, sa lucidité, sa discrétion, son courage, sa patience, son abnégation, ses inquiétudes de ne me pas voir revenir de réunions de CA (toujours les mêmes, les plus éloignés et les moins faciles) à des heures bien avancées de la nuit et sa fidélité qui m’ont permis de ne pas m’effondrer souvent.

C’est aussi l’acceptation des miens, de mes enfants, petits-enfants à supporter mon absence, mes humeurs ou mes enthousiasmes que je n’arrive pas à bâillonner ; à supporter mes silences, mes rébellions ou mes utopies.

Le soutien de Papa, de mes frères et sœurs, mes cousins, ma famille française et ma famille espagnole.

Ce sont le Père Jean-Marie Gérard et Pascal Molemb, FMDD, mon Directeur de conscience le Père Paco,

C’est la fine équipe de la DD et de l’UDOGEC, de l’UGSEL, de la Fondation Saint Matthieu, l’équipe de l’Archevêché et du Cross-media,

Vous les Chefs d’établissement, APS, Prêtres référents, gens des OGEC et des APEL, bénévoles que j’associe à l’armée des ombres, bénévoles qui n’êtes pas avides de pouvoir ni bouffis de suffisance, bénévoles qui ne le criez pas sur les toits, vous les Congrégations et communautés religieuses, Notre-Dame de Vie, vous, moines et moniales du Barroux et de Sénanque, vous qui êtes devenus sur nos sentiers bénédictins des amis, vous tous qui, comme l’écrivait Denoix de Saint Marc, avez fait que dans notre diocèse, « les citadelles de l’esprit durent plus longtemps que les murailles de pierres ».

Et puis c’est l’océan, la pêche, les bateaux, les chevaux, la littérature, la musique, la poésie.

La plume qui me sert à répandre sur la page vierge mes cris, mes larmes, et mes élans de l’homme à Dieu pour plagier Henri Massis. J’en userai plus désormais et peut-être plus librement d’ailleurs.

Et puis la prière, la prière, la prière exaucée. Comme Léon Bloy rappelant dans « la Désespérée » sa montée hivernale aux portes de la Grande Chartreuse et offrant à Dieu son âme cabossée à ressemeler.

Voilà, passant pleine l’âme du parfum des marées et des fleurs, j’emporte toutes mes origines en paquets lourds de la belle argile à mes chausses en Périgord, entre Bretagne et Cantabrie. Choix que nous avons fait pour nous retirer.

« Je suis mes propres pas » aimais-je à croire. Dieu me rappelle à l’ordre et me dit que mes chemins n’étaient pas les siens. : « Dieu n’est pas venu dans le monde pour supprimer la souffrance, pas même pour l’expliquer, mais pour la remplir de sa présence ! » écrivait Claudel.

J’ai fait depuis des années mienne cette devise de Monsieur de Charrette : « Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais ! »

Merci à tous pour la belle œuvre sous le regard bienveillant de Jésus-Marie Joseph. 

Thierry Aillet

 

DISCOURS DE MICHEL CARLETTI, ANCIEN DIRECTEUR DIOCÉSAIN DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE DU DIOCÈSE DE NICE

Cher Thierry,

Au moment de se séparer, il est fréquent d’exprimer la promesse de se revoir, pour atténuer la tristesse du départ. Mais le plus souvent, chacun suivant le sien, rares sont les moments où les chemins se croisent, et c’est avec nostalgie, de douceur ou d’amertume, que l’on évoque le souvenir de ceux que nous avons aimés. La vieillesse y contribue encore davantage, ayant plus de souvenirs que si nous avions mille ans, et beaucoup d’interrogations sur le temps qui nous reste à en collectionner d’autres. Des souvenirs, nous en avons ensemble, Thierry, puisque qu’au moins pendant les cinq années où nous avons été collègues dans la province métropolitaine de Marseille, nos rencontres ont été régulières et fréquentes, et ont tissé peu à peu des liens qu’au moment où je prononce ces paroles, je vois avec émotion solides et lumineux.

Lorsque je t’ai rencontré et écouté la première fois, c’était à Cannes, à propos de cet étrange concept pédagogique appelé « culture religieuse », que ni la promotion de l’ancien guévariste Régis Debray, ni le travail de René Nouailhat, n’ont pu réussir à intégrer au programme de l’Education Nationale. Tu y étais comme tu es aujourd’hui, sincère et sans concession dans tes convictions, ne craignant pas de t’exposer, ni de froisser les esprits chagrins. Il me semblait être assez loin de ta vision ecclésiale, toi qui portes avec fierté une cravate fleurdelysée, et fréquente avec assiduité la messe célébrée en mémoire de l’exécution du roi Louis XVI, chaque 21 janvier. Je te regardais avec intérêt toutefois, comme collègue chargé des mêmes peines, bien sûr, tant est fort l’esprit de corporation, mais aussi éveillé par la différence, qui nous invite à nous ouvrir à l’altérité. Ce n’est pas en dissimulant ce que l’on est que l’on emporte la confiance.

Toi, Thierry, tu ne te dissimules pas, tu avances avec un visage accueillant, un rire franc, jamais moqueur, tu portes les toasts joyeusement à la manière de ton grand-père, tu célèbres la Bretagne et le pays nantais, ton épouse et ta famille, tes enfants et tes petits enfants, l’Espagne, les chevaux, les huîtres de Cancale, la littérature patagone, avec cette confiance en la vie qui réjouit les âmes. C’est cette confiance-là qui renforce les liens, que tu accordes volontiers, avec enthousiasme souvent, et qu’il est bon de mériter. Sans doute m’envoyais-tu en mission en espérant que mes dispositions pour la diplomatie compenseraient ta décapante franchise, mais je me rendis compte que ta confiance avait une autre source, à laquelle tous nous cherchons à nous abreuver, celle de notre Foi, qui donne sens à toutes nos actions, qu’elles soient justes ou hasardeuses, et que la Vérité éclaire. Voilà qui fait l’unité de l’Enseignement Catholique, la Foi de ceux qui croient que dans l’acte éducatif, il y d’abord la confiance en la présence du Christ en chacune des personnes qui composent nos communautés éducatives. Thierry, tu t’es efforcé de maintenir ce trésor, et tu as provoqué en chacun de ceux dont tu as la responsabilité, la flamme de l’Évangile.

Le regard que tu portes sur les autres est d’abord celui de la confiance. Ce ne sont pas les choix idéologiques qui te guident, mais bien la valeur humaine des personnes, je m’en suis rendu compte lorsque tu étais président du Comité Régional de l’Enseignement Catholique et que nous négocions avec les responsables politiques. Ce ne sont pas non plus les perturbations humorales qui entament ton amitié. J’ai le souvenir d’une engueulade à l’ISFEC de Marseille dont l’effet ne fut pas plus conséquent qu’une pluie de printemps sur un jardin renaissant. Tu suscites par ta familiarité bienveillante le désir de bien faire, et le travail commun.

Un jour de réunion ARDDEC, ces rencontres studieuses entre Directeurs Diocésains, comme nous gravissions l’escalier d’accès à la Tour Bellanda, à Nice, tu manifestas une inquiétante faiblesse respiratoire, et je t’aidai à achever cette modeste ascension. Malgré ce tourment physique, jamais tu ne ralentis dans ta mission, fidèle à ta promesse, même au-delà de ta retraite, dont le repos aujourd’hui est perturbé par une sérieuse nouvelle maladie. On peut se désoler de ces atteintes à nos corps, mais toi, tu gardes, comme Job, la confiance en notre créateur, tu n’ignores ni la peur ni la souffrance, mais tu regardes vers la lumière.

C’est pourquoi ce n’est pas la nostalgie ou la tristesse qui présideront à notre séparation, puisque tu gardes cette joie profonde liée à la certitude de la présence de notre Seigneur parmi nous, lui qui nous indique la Voie, lui qui est la Voie. Tous ceux qui croient en l’Enseignement Catholique auront à cœur de continuer ce que tu as aidé à construire, désireux de ne pas te décevoir.

Michel Carletti

Bon anniversaire Foi et Lumière 

Les communautés Foi et Lumière du diocèse ont fêté les 50 ans de ce mouvement d’accueil des personnes handicapées et leurs familles, dimanche 11 avril 2021 à l’église du Sacré-Coeur d’Avignon.

C’est le lundi de Pâques, 12 avril 1971 qu’à la fin du pèlerinage à Lourdes, tous ont décidé de ne pas s’arrêter ! C’est donc par petit groupe de proximité géographique que des personnes handicapées avec leur famille et des amis se sont retrouvées régulièrement. Ainsi est né Foi et Lumière dans notre diocèse aussi, initiée par le Père Amourier avec la communauté « Joie et Partage » puis d’autres...

« Foi et Lumière est fondé sur la conviction
que toute personne ayant un handicap est une personne à part entière et qu’elle en a tous les droits : droit à être aimée, reconnue et respectée dans son être et ses choix.
Foi et Lumière croit que toute personne valide ou handicapée, est aimée de Dieu et que Jésus vit en elle. »

(Charte, II, 1)

Une communauté Foi et Lumière rassemble des enfants, adolescents ou adultes ayant un handicap mental, leur famille et des amis au moins une fois par mois pour une rencontre d’amitié, de partage, de prière et de fête. Entre les rencontres, les membres de la communauté tissent des liens personnels. A chaque rencontre, un thème particulier est abordé, souvent avec la Parole de Dieu, qui peut être mimée, chantée, et priée, dans une ambiance fraternelle de partage et de joie. Un bricolage l’illustre souvent, avant de terminer par une prière et le goûter.

Il existe 1500 communautés dans 86 pays. En France, environ 300 communautés sont réparties dans les différentes régions. Dans notre diocèse, il y a « Saint Roch » à Pertuis, « Les amis de Notre-Dame de Nazareth » à Vaison-la-Romaine, et « Sainte Claire » à Avignon, qui rassemble davantage des familles d’enfants et de jeunes adultes handicapés.

50 ans après son premier pèlerinage, Foi et Lumière espère repartir à Lourdes à La Toussaint 2021 !

A NOTER SUR VOTRE AGENDA

Mardi 27 avril de 14h15 à 16h00 Rencontre du SEM suite »

- Salle Paroissiale - Boulevard Daladier - Orange

AGENDA DE LA SEMAINE

Samedi 17 avril

11h00 Messe de semaine - Église Saint Florent

16h00 Préparation des adultes à la confirmation et à la première communion - Presbytère d’Orange - Boulevard Daladier

16h30 Confessions - Église saint Florent - 17 Rue de l’Hôpital - Orange

17h30 Messe dominicale - Église Saint Florent

Dimanche 18 avril - 3e Dimanche de Pâques

09h00 Messe dominicale - chapelle de Fourchesvieilles

09h00 Messe dominicale - chapelle de l’Hôtel Dieu

10h30 Messe dominicale - cathédrale : cathédrale d’Orange (Notre Dame de Nazareth)

11h00 Messe dominicale - Église de Caderousse ( Saint Michel)

16h15 Groupe de prière « Soif de Dieu » avec les Soeurs Carmélites Messagères de l’Esprit Saint - Chapelle de la Nativité - 5 Rue Henri Capty - Orange

17h45 Messe dominicale - cathédrale : cathédrale d’Orange (Notre Dame de Nazareth)

Lundi 19 avril

08h30 Messe de semaine - Église Saint Florent

10h00 Prière par téléphone - Composer le 01 84 14 15 17 puis, une fois la communication établie, le code 647 999 suivi de # - Par téléphone

Mardi 20 avril

08h30 Messe de semaine - Église Saint Florent

09h00 - 17h45 Adoration continue - Oratoire de l’Église saint Florent - 17 rue de l’Hôpital - Orange

10h00 Prière par téléphone - Composer le 01 84 14 15 17 puis, une fois la communication établie, le code 647 999 suivi de # - Par téléphone

17h15 Messe de semaine - Église de Caderousse ( Saint Michel)

Mercredi 21 avril
S. Anselme, évêque et docteur de l’Eglise

07h00 Messe de semaine - cathédrale : cathédrale d’Orange (Notre Dame de Nazareth)

08h30 Messe de semaine - Église Saint Florent

09h00 - 17h45 Adoration continue - Oratoire de l’Église saint Florent - 17 rue de l’Hôpital - Orange

10h00 Prière par téléphone - Composer le 01 84 14 15 17 puis, une fois la communication établie, le code 647 999 suivi de # - Par téléphone

Jeudi 22 avril

08h30 Messe de semaine - Église Saint Florent

09h00 - 17h45 Adoration continue - Oratoire de l’Église saint Florent - 17 rue de l’Hôpital - Orange

10h00 Prière par téléphone - Composer le 01 84 14 15 17 puis, une fois la communication établie, le code 647 999 suivi de # - Par téléphone

20h30 Rencontre du groupe Laudato Si en visioconférence - Par visioconférence

Vendredi 23 avril
S. Georges, martyr ; S. Adalbert, évêque et martyr

08h30 Messe de semaine - Église Saint Florent

09h00 - 17h45 Adoration continue - Oratoire de l’Église saint Florent - 17 rue de l’Hôpital - Orange

10h00 Prière par téléphone - Composer le 01 84 14 15 17 puis, une fois la communication établie, le code 647 999 suivi de # - Par téléphone

Samedi 24 avril
S. Fidèle de Sigmaringen, prêtre et martyr

11h00 Messe de semaine - Église Saint Florent

16h30 Confessions - Église saint Florent - 17 Rue de l’Hôpital - Orange

17h30 Messe dominicale - Église Saint Florent

Dimanche 25 avril - 4e Dimanche de Pâques

09h00 Messe dominicale - chapelle de Fourchesvieilles

09h00 Messe dominicale - chapelle de l’Hôtel Dieu

10h30 Messe dominicale - cathédrale : cathédrale d’Orange (Notre Dame de Nazareth)

11h00 Messe dominicale - Église de Caderousse ( Saint Michel)

17h45 Messe dominicale - cathédrale : cathédrale d’Orange (Notre Dame de Nazareth)