Chaque jour, notre communauté paroissiale célèbre l’Eucharistie, action de grâce par excellence et sacrifice parfait, rassemblant toutes nos prières. Chaque jour, ceux qui le peuvent viennent à la source. Ils y viennent pour eux-mêmes et pour tous les leurs mais aussi pour ceux qui sont empêchés parce qu’ils sont au travail ou parce qu’ils ne peuvent pas se déplacer. Pour toute la paroisse, la messe constitue ainsi le sommet de notre journée.
Pendant l’année scolaire, il y a des jours où une autre messe est célébrée en semaine, à Caderousse, le mardi à 18h00, à Saint Florent le mercredi à 7h00 pour ceux qui partent ensuite au travail et le jeudi soir à 18h00 pour ceux qui en reviennent. Au collège Saint Louis ou à l’hôpital, ou encore dans les maisons médicalisées, les prêtres se rendent pour célébrer l’Eucharistie.

Nous avons aussi à cœur d’en prolonger la célébration par l’adoration, à l’oratoire Saint Florent.

Depuis ses origines, l’Eglise aime à méditer les paroles du prophète Malachie et à y voir une annonce de la célébration eucharistique :

Du levant au couchant du soleil, mon nom est grand parmi les nations. En tout lieu, on brûle de l’encens pour mon nom et on présente une offrande pure, car mon nom est grand parmi les nations. Mal 1, 11

Pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement. Mal 3, 20

Nous n’avons pas assez d’une vie pour approfondir le mystère de l’Eucharistie. Il est bon de relire la profession de foi de Saint Paul VI

Nous croyons que la messe célébrée par le prêtre représentant la personne du Christ en vertu du pouvoir reçu par le sacrement de l’ordre, et offerte par lui au nom du Christ et des membres de son Corps mystique, est le sacrifice du calvaire rendu sacramentellement présent sur nos autels. Nous croyons que, comme le pain et le vin consacrés par le Seigneur à la Sainte Cène ont été changés en son corps et en son sang qui allaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin consacrés par le prêtre sont changés au corps et au sang du Christ glorieux siégeant au ciel, et Nous croyons que la mystérieuse présence du Seigneur, sous ce qui continue d’apparaître à nos sens de la même façon qu’auparavant, est une présence vraie, réelle et substantielle.

Le Christ ne peut être ainsi présent en ce sacrement autrement que par le changement en son corps de la réalité elle-même du pain et par le changement en son sang de la réalité elle-même du vin, seules demeurant inchangées les propriétés du pain et du vin que nos sens perçoivent. (…)

L’unique et indivisible existence du Seigneur glorieux au ciel n’est pas multipliée, elle est rendue présente par le sacrement dans les multiples lieux de la terre où la messe est célébrée. Et elle demeure présente, après le sacrifice, dans le Saint Sacrement, qui est, au tabernacle, le cœur vivant de chacune de nos églises. Et c’est pour nous un devoir très doux d’honorer et d’adorer dans la sainte hostie, que nos yeux voient, le Verbe incarné qu’ils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le ciel, s’est rendu présent devant nous.

Unissons-nous personnellement à l’action de grâce de Jésus à son Père. Pour ma part, je veux exprimer ma reconnaissance et mes remerciements au Seigneur Jésus qui nous a conduits, tout au long de cette année parmi vous par son Esprit Saint. De cette année, je retiens surtout notre pèlerinage dans les différents lieux de notre paroisse et sa conclusion à la Sainte Baume de Lirac, l’ordination sacerdotale de l’abbé Joris Roland et sa première messe le 8 janvier, la neuvaine et la fête des bienheureuses martyres d’Orange… 

Dans le Seigneur, mon action de grâces s’étend également à vous tous, chers paroissiens qui, avec grande fidélité et discrétion, accomplissez une mission : accueil, ouverture des églises, annonce de la foi, préparation aux sacrements, préparation des registres de baptême et de mariage, chorale, animation liturgique, décoration florale, visite aux malades, service des pauvres…

Au cours des semaines qui viennent, la vie paroissiale continue, dans la torpeur de la chaleur estivale. Comme vous, les prêtres prennent quelques jours ou semaines pour souffler et reprendre des forces. Le service paroissial continue tout au long de l’été : messes, obsèques, mariages, baptêmes…

Rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. N’éteignez pas l’Esprit. 1 Thess 5, 17-19 

Père Michel Berger