Comme la queue d’une comète, la Pentecôte passée, les solennités de la Trinité, du Très Saint Sacrement et du Sacré-Cœur sont encore célébrées dans la continuité de la fête de Pâques. Notre cheminement nous a fait approfondir les deux grands mystères de notre foi : celui de l’Incarnation fêté à une date fixe (25 décembre) et celui de la Rédemption, fêté à une date mobile marquée par le soleil et par la lune. Pâques est inscrit le dimanche qui suit la pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps.

Depuis Pâques, le temps s’est égrené : + 40 jours pour l’Ascension, + 10 jours pour la Pentecôte + une semaine pour la Trinité, + une autre semaine pour la Fête-Dieu et enfin 5 jours pour atteindre le vendredi 24 juin, solennité du Sacré-Cœur !

Ainsi le calendrier de l’Eglise Catholique nous fait regarder plus loin que la ‘petite semaine’ qui nous conduit pourtant au Jour du Seigneur conjugué au repos dominical. Au souffle de l’Esprit Saint, nous pouvons goûter et approfondir les mystères de la foi et trouver ainsi le sens de notre vie.

En retrouvant le temps ordinaire, nous n’entrons pas pour autant dans une zone grise. Regardons désormais jusqu’à la fin de l’année liturgique, c’est-à-dire jusqu’à la fin novembre, en mettant en œuvre dans nos vies et dans notre communauté la croissance donnée et demandée à l’Eglise. Ce temps ordinaire est d’ailleurs émaillé par de belles fêtes : la Transfiguration, l’Assomption, l’Exaltation de la Sainte Croix, la Toussaint…

Mais nous vivons aussi ces évènements en tenant compte du rythme social de notre pays fortement lié au rythme scolaire de nos enfants : pour la vie de la paroisse, nous parlons ainsi de l’année pastorale qui va de septembre au 9 juillet, fête des Bienheureuses Martyres d’Orange. En cette fin d’année, beaucoup d’activités paroissiales vont entrer dans une phase de repos… jusqu’à la prochaine rentrée de septembre.

Il peut donc être utile de relire avec vous l’année pastorale qui s’est écoulée :

- en septembre 2021, le conseil pastoral a été renouvelé et il a travaillé !

- en octobre, nous avons été heureux de nous rassembler à Carpentras pour l’accueil de M^gr François Fonlupt.

- au même moment, nous avons été abasourdis par la révélation de l’ampleur des abus sexuels et des abus d’autorité dans l’Eglise en France depuis 70 ans. Nous n’avons pas détourné le regard de cette question et, à la demande des évêques, nous avons ouvert un espace de parole, préparé et mis en œuvre un acte de réparation à toutes nos messes paroissiales du troisième dimanche de Carême.

- le synode sur l’Eglise a été lancé par le Pape François en octobre : en raison des brefs délais annoncés, nous avons converti trois soirées des mardis de la paroisse pour travailler les thèmes de l’écoute, de la mission dans la coresponsabilité... La synthèse des contributions diocésaines a été présentée le samedi 28 mai dernier.

- dans l’élan du Congrès Mission vécu à Marseille début octobre, le parcours Alpha a accueilli une quinzaine de personnes et leur a proposé écoute et accompagnement. Merci à toute l’équipe qui est, je le sais, motivée pour une deuxième édition à l’automne prochain. La vie d’équipe dans la durée est en effet une des clés de la persévérance, que ce soit au sein des Equipes Notre-Dame, de l’Equipe Tandem ou de l’équipe qui suit le Parcours Saint Marc…

- au premier dimanche de l’Avent, nous avons accueilli et mis en œuvre la nouvelle traduction du Missel romain...

- la présence et l’ordination diaconale de Joris Roland à la cathédrale Notre-Dame le 27 février ont été une bénédiction pour notre communauté. L’abbé Joris a été présent et actif dans beaucoup de lieux, tout particulièrement dans le quartier du Grès pour le catéchisme et pour la Table Ouverte Paroissiale qui a été un succès pour la création de liens fraternels dans notre paroisse. Nous lui souhaitons bonne route vers le sacerdoce et un bon commencement à Bollène où il est nommé à partir du 1^er septembre prochain

- les mardis de la paroisse ont tenu dans la durée et ont trouvé dans le Parcours Gratitude un point culminant…

- dès le début de la guerre en Ukraine, nous avons prié et travaillé pour un accueil effectif de 8 réfugiés.

- le quotidien de la paroisse et la recrudescence des baptêmes après deux années bouleversées par le Covid…

- enfin, la fermeture de la cathédrale pour travaux a bousculé nos habitudes et nos repères… laissant à l’Esprit Saint un espace ouvert où il nous montre ce qu’Il attend de nous… 

Pour tout cela… et pour tout ce qui n’est pas évoqué ici, nous rendons grâce à Dieu.

P. Michel BERGER, curé