« Or près de la croix de Jésus se tenaient sa
mère et la sœur de sa mère, Marie, femme
de Clopas, et Marie de Magdala » (Jn 19, 25)

Avec Marie, il y a deux autres femmes nommées, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala, citées dans ce verset 25. Si nous nous représentons bien cette scène, nous voyons cinq personnes : Marie, Jésus, Marie femme de Clopas qui est la sœur de la mère de Jésus, Marie de Magdala et le disciple bien-aimé qui se tenaient « près » de la croix de Jésus.

Cela nous montre bien que l’évangéliste Jean devait être là. Non seulement il était présent, mais il était aussi « près » de ces femmes et « près » de la croix, c’est pourquoi il voyait bien tout ce qui s’est passé, donc tout ce qu’il a raconté est vrai.

Au contraire, les évangélistes synoptiques ne sont pas là ou restent loin pour regarder cette scène. Tout d’abord, parce qu’ils ont peur des juifs, ils s’enfuient et se cachent (cf. Jn 20, 19) et en outre, dans leur récit ils ont dit que les femmes restaient à distance pour regarder cette scène (cf. Mt 27, 55-56 ; Mc 15, 40-41 et Lc 23, 49).

Nous constatons bien une grande différence entre le mot « près » c’est-à-dire : proche, juste à côté,… et le mot « distance » c’est-à-dire : loin, le contraire de près. Nous ne pouvons pas préciser combien de mètres ou de kilomètres recouvrent le mot « distance » (regarde à distance) ; mais en tout cas, il n’y a que le disciple bien aimé qui suit Jésus jusqu’au pied de sa croix.

Le récit ne dit pas que le disciple a peur ou pas, mais il reste fidèle près de la croix avec Marie. Il veut exprimer son amour à son Maître jusqu’au bout.
C’est pourquoi avec Marie il a reçu la grande grâce de regarder et contempler le mystère de la passion de son Maître et le mystère de l’amour de Jésus sur la croix ; et c’est pourquoi Jésus lui a confié une mission particulière :

Prends chez toi Marie !

P. Vincent PHAM