Dimanche dernier, les Mages nous ont montrés le chemin à parcourir pour arriver, avec eux, jusqu’à Jésus.

Ce chemin est celui que l’Église suit et montre depuis 2000 ans : le message de l’Église est véridique et solide, puisque c’est chez elle qu’un seul chemin de salut apparaît à travers le monde entier. St Irénée : contre les hérésies 5, 20, 1 cité dans le Catéchisme de l’Église Catholique au n° 173

L’évangile de ce dimanche nous permet de commencer à suivre Celui que nous avons découvert : Jésus. Être chrétien, ce n’est pas un attachement à des valeurs plus ou moins flottantes, ce n’est pas une technique de bien être ou une recherche de maîtrise d’énergies que personne ne sait mesurer, être chrétien, c’est suivre Quelqu’Un, Jésus, qui nous montre le chemin : Venez et vous verrez !

Tout au long de sa vie publique, Jésus sait poser un regard personnel de bienveillance sur tous ceux qui lui sont présentés ou qui l’approchent spontanément.

• Il le fait pour Simon à qui Il donne un nouveau nom, celui de Kephas, c’est-à-dire Pierre (Jn 1, 42).
• Il le fait pour le jeune homme riche (Mc 10, 21).
• Il le fait pour les malades et les infirmes tout autant que pour les pécheurs.

Aux uns, Il donne la guérison, aux autres le pardon de leurs péchés…

Aux uns et aux autres, c’est-à-dire à tous, Jésus adresse un appel à la conversion.

Pour vivre la conversion du cœur et des mœurs, Jésus reprend les jalons que sont les commandements donnés autrefois à Moïse. Il ne les abolit pas mais Il en montre le sens : « vous avez entendu… moi je vous dis… » (Mt 5, 20- 48). Jésus expose simplement – avec autorité (Mt 7,29) – la vérité des choses : ceux qui l’écoutent en sont soulagés et s’en réjouissent ! Jésus sait tout autant encourager que corriger  : il sait dire à des groupes de personnes que leur cœur est endurci (Mc 10, 15 au sujet du divorce et du remariage) ou qu’ils sont gravement dans l’erreur (Mc 12, 24 au sujet de la résurrection des morts). Il reprend aussi avec force et douceur les individus qui se trompent : Simon devenu Pierre est invité à passer derrière Jésus et à ne pas lui faire obstacle (Mc 8, 33).

Jésus indique aussi des repères précis pour notre progression spirituelle :

• des actions concrètes : l’aumône, la prière et le jeûne… (Mt 6, 1 -18)
• les conseils de pauvreté, de chasteté et d’obéissance...
• et tout ce qui nous permet d’accueillir le commandement nouveau sans ambiguïté :

« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Jn 13, 34

Précis, le chemin montré par Jésus est exigeant (même racine que le mot exigu, étroit)… Il n’est pas indéfini ou anonyme. C’est le chemin de Quelqu’un qui ne s’est pas contenté d’en parler mais qui en a parcouru toutes les étapes. Elle passent donc par le visage de Jésus qui est transfiguré sur la montagne, puis défiguré dans sa Passion puis glorifié dans sa Résurrection. C’est le Chemin de Quelqu’un, Jésus, qui, aujourd’hui est – encore et toujours - vivant parce qu’Il est ressuscité !

Par grâce, chacun de nous peut découvrir le visage de Jésus et surtout se réjouir qu’Il nous est contemporain parce qu’Il est vivant ! Ainsi, chacun de nous peut entrer, en toute connaissance de cause, en amitié, en compagnonnage et même en alliance avec Jésus sachant bien que nul ne peut être son disciple (Mc 8, 34) sans passer par là où Lui-même est passé : le chemin de la Croix…

Ne soyons donc pas surpris que chaque borne de la route soit marquée du signe de la Croix !

Pour autant, notre espérance est forte parce que Jésus nous a promis la Vie éternelle et la Résurrection de la Chair. Tenons donc toujours sa main, dans la foi, dans la prière, purifiés et nourris par les sacrements.

Celui qui nous montre le Chemin est Lui-même LE Chemin et la Vérité et la Vie.

Père Michel BERGER, curé